J'ai pas tué De Gaulle : Mais ça a bien failli...
de Bruno Heitz

critiqué par Patman, le 23 mars 2012
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Le Grand Charles ne l'a jamais su...
Ruméville, dans l’Est, début des années 60. Jean-Paul s’ennuie. Il essaie bien de draguer au bord du canal, mais comme il n’a pas le courage de plonger sous les péniches, les filles ne le regardent pas. Il a un copain, Fabien, un solitaire comme lui, qui vient passer les vacances dans sa famille, un étudiant à Strasbourg, mais pour le reste, la vie s’écoule paisible et minable. Jean-Paul travaille dans un garage, mais comme il a fait quelques bêtises, il s’en va à Paris, histoire de se faire oublier. Il se fait engager par un escroc pour voler et détruire des voitures. L’argent rentre, c’est la belle vie, jusqu’au jour où il se fait « coincer » par… Fabien, son ex-copain ! Celui-ci l’embrigade dans l’OAS ! Jean-Paul va devenir chauffeur pour assassins !

Une bédé étonnante par son graphisme un peu naïf qui contraste avec l’histoire qui elle est plutôt « noire ». On aurait bien imaginé ce scénario dessiné par Tardi façon Nestor Burma. Un récit déroutant, toujours entre humour et polar noir. Un ovni inclassable en somme. Bravo à Bruno Heitz qui n’en est pas à son coup d’essai, je l’avais personnellement découvert avec son adaptation du « Roman de Renart » en BD.