Deuil express
de San-Antonio

critiqué par Lecassin, le 16 mars 2012
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
La fine équipe pour la première fois...
« Deuil express », publié en 1954, est à mon avis le premier bon San Antonio de la série, même si l’excellent ne viendra que plus tard. Il faut dire que pour la première fois, la fine équipe est déployée sur le terrain : San Antonio, Bérurrier et Pinaud. Pinaud dont c’est la première apparition et qui, contrairement à Bérurier dans « Descendez-le à la prochaine »,esquissé, est déjà le Pinaud dans toute sa « splendeur » qu’on connaîtra plus tard.

Après un « Bas les pattes » de petite facture, « Deuil express » constitue à mes yeux la trame de beaucoup de San Antonio excellents à venir ; d’autant qu’ici le calembour commence à prendre doucement la place prépondérante qu’on lui connaîtra dans les années 60…

Ca commence par une partie de pêche dans le Rhône avec l’oncle Gustave, connu pour prendre plus de cuites que de poisson. Mais là, ni poisson, ni cuite : un noyé, Fred Almayer, entravé aux chevilles.
Un fait divers local qui ne retient pas le Commissaire qui remonte à Paris et pour se voir confier par le Boss une affaire de documents volés liés à la guerre d’Indochine. Le voleur est connu : un certain Strumer ; il fait chanter les Services Spéciaux français… Tellement connu qu’on découvre qu’il vit avec Edith Almayer, la propre sœur de Fred Almayer, le « noyé » du Rhône…Comme par hasard…
On aura bien sur la belle rousse, la petite blonde et les affreux « jaunes »…

Un intermède gouleyant à déguster comme un Beaujolais saucisson.