Le pont de la rivière Kwaï
de Pierre Boulle

critiqué par Olorin, le 23 septembre 2002
(HobbitTown - - ans)


La note:  étoiles
Un livre surprenant aussi bien par son histoire que par son contenu.
J’ai lu ce livre par pure curiosité, comme je le fais chaque fois que j’apprécie un auteur, pour aller plus loin et mieux connaître ce qu’il a écrit.
Le Pont de la Rivière Kwaï est un assez bon livre basé sur des faits réels inspirés de la vie de Boulle. L'histoire est la suivante, je vais vous la résumer brièvement :


Durant la guerre en Asie, les Japonais ont décidé de créer une longue ligne de chemin de fer au milieu de la jungle. Un pont majestueux doit aider cette ligne à traverser la rivière Kwaï . Les Japonais ont mis des prisonniers de guerre anglais à la construction. Le colonel de ce groupe de prisonnier est un officier anglais flegmatique et inflexible. Il va petit à petit prendre corps avec ce projet et mener la construction du pont avec toute son âme. En parallèle un groupe de commandos anglais choisit ce pont comme cible d'un attentat.


Dès le début du livre on est plongé dans cette atmosphère asiatique, on lutte avec le colonel Nicholson pour donner une condition de vie décente à ses hommes. En parallèle, on rêve que le commando anglais réussisse à détruire le pont et on se laisse volontiers aller à penser qu’il pourrait aider ces anglais pris au piège.


Boulle écrit avec un style simple, clair facilitant la lecture de son roman, pas une minute je ne me suis ennuyé en le lisant. Les personnages sont bien décrits et chacun a sa propre personnalité (le colonel Nicholson et son flegme anglais, le médecin et ses pensées, les trois personnages qui composent le commando.)


Ce qui gâche un peu le livre, c'est le ton et le jugement que Boulle porte aux japonais. Au début, cela surprend, et, au fil de la lecture cela irrite et en devient agaçant. Ainsi les sauvages et autres barbares sont des noms usuels pour dire ennemi japonais et partisans thaïs. J’ai dit plus haut que les personnages étaient bien faits, mais j’aurais dû rajouter pour « la partie alliée », parce que l’ennemi est considéré comme « les jaunes », personnage symbolique sans nom. Seuls les officiers de Sa Majesté sont dignes de figurer dans l'histoire. Cela déçoit. Mais comment le reprocher à l’auteur qui nous livre ici un livre autobiographique, donc forcément avec un jugement bien personnel.
Orgueil contre orgueil 8 étoiles

1942 invasion de la Malaisie à Singapour de l'armée japonaise. L'armée britannique, débordée, met bas les armes.
Le médecin commandant Clipton nous raconte ce qu'il advint du colonel Nicholson et des cinq cent prisonniers internés au camp de la rivière Kwaï ainsi que de son antagonisme avec le colonel Saito, responsable du camp. Orgueil contre orgueil et ne surtout pas "perdre la face".
Ce récit palpitant est vif et très bien écrit dans la description de ces"caractères". J'ai relu ce livre avec plaisir et quoique l'on ait en tête le film qui en fut tiré, cela reste une découverte.

Fabert - - 71 ans - 29 mai 2016