Natacha et autres nouvelles
de Vladimir Nabokov

critiqué par Sundernono, le 12 mars 2012
(Nice - 41 ans)


La note:  étoiles
Natacha
Ce petit livre est un recueil de 5 nouvelles de Vladimir Nabokov principalement connu pour le très bon roman Lolita.

4ème de couverture :
Vertige du premier émoi amoureux, fin de la liaison d’un adolescent avec une femme mariée, amour terrorisé d’une femme pour son terrible mari. Perceptions, angoisses, sensations…
Exhumées des archives Nabokov et publiées à partir des années 1990 dans The New Yorker, de magnifiques nouvelles à la langue envoûtante et aux sonorités lumineuses.
Le recueil est composé des nouvelles suivantes extraites des Nouvelles complètes dans la collection Quarto: Natacha, Le mot, Bruits, La vengeance et Bonté. Elles ont été écrites en russe, puis traduites en anglais.

Il est vraiment difficile de donner son avis sur un ouvrage si mince, ses nouvelles se lisant très rapidement. Ma préférence ira pour la nouvelle éponyme de laquelle se dégage un certain charme, une douce mélancolie, j’aime…
Par contre les autres nouvelles ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable malgré une belle écriture. Bonté est tout de même un cran au dessus, son côté poétique m’ayant fait penser au Spleen de Paris de Baudelaire.

Pour ma part je considérerai Natacha comme une bonne introduction à l’œuvre si riche de Nabokov.
au coeur des relations amoureuses 10 étoiles

"Il n'y a pas de relations sexuelles" disait Lacan. C'est cette citation qui me vient à l'esprit après la lecture des 5 nouvelles qui composent le recueil "Natacha", de Vladimir Nabokov. Ce dernier, au travers de nouvelles ultra courtes, évoque les différentes situations et les différentes issues des relations amoureuses. Centrés sur eux-mêmes, ses héros me paraissent impuissants à pénétrer la réalité de l'autre, à établir un pont entre leurs désirs, leurs besoins, leur souffrance, et la femme qu'ils estiment à l'origine de ces débordements.

L'écriture de Nabokov est belle, visuelle, sensuelle, mais porte des textes trop courts, avec des chutes pas toujours marquées ou marquantes, qui m'ont souvent laissée sur ma faim.

J'accorde un 5 étoiles pour 7 pages, celles qui composent le second texte de l’ouvrage, "Le mot". Sept pages qui tentent de recomposer, dans une prière éperdue, la réconciliation du corps et de l'esprit, du sensuel et du spirituel. C'est beau, c'est sublime, Nabokov nous emporte dans un tourbillon d'émotions et d'images brutes pour décrire la déchéance et l'espoir de la condition humaine. Un texte que je lirai et relirai certainement de nombreuses fois.

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 17 mai 2013