Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, tome 3 : Le processus
de Marc-Antoine Mathieu

critiqué par Blue Boy, le 10 mars 2012
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Le vertige de la routine
Julius, comme tous les matins, se réveille en tombant. Alors qu’il s’apprête à partir travailler, il découvre son sosie installé dans son lit. Ce dernier lui intime alors de ne pas aller travailler… Encore un nouveau mystère à résoudre pour notre aventurier métaphysique qui expérimentera le risque qu’il y a à ne pas mettre son horloge à l’heure et se verra ainsi entraîné dans une spirale de folie aigre-douce…

J’ai retrouvé dans ce troisième volet les sensations éprouvées dans le premier. L’univers de Marc-Antoine Mathieu est à présent bien installé, on est habitué à voir le héros passer d’un rêve à une réalité encore plus insaisissable. Ce dernier semble se débattre telle une mouche dans la toile de son existence étriquée dont il ne semble pas y avoir d’échappatoire puisqu’il revient toujours au point de départ. Et face à cet univers kafkaïen, comme une porte ouverte vers une autre dimension, on reste littéralement hypnotisé (ou tétanisé ?), un peu moins à l’abri qu’on le pensait dans nos douces illusions et nos certitudes en papier mâché.

Sans conteste, après le (léger) relâchement constaté dans le tome 2, « Le Processus » replace la série au niveau d’excellence du premier tome. Avec M-A Mathieu, l’imagination prend vraiment le pouvoir, ce qui confère à son auteur talentueux le statut de maître du 9ème art.
Drôle de rêve 8 étoiles

Julius Corentin Acquefacques se réveille un matin dans son tout petit appartement mais malheureusement, son horloge avance légèrement ce qui l’entraine dans une histoire étrange et délirante que j’ai adorée. Marc-Antoine Mathieu se joue des règles du récit et sort même son personnage des cases de la BD. Dans un dessin noir et blanc qui accompagne à merveille ce récit onirique, nous voilà plongés dans une aventure incroyable où les surprises arrivent presque à chaque page. Une BD pas comme les autres aussi surprenante qu’indispensable.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 5 janvier 2018