Au Japon ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime
de Elena Janvier

critiqué par Catinus, le 6 mars 2012
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
iku-iku !
En l’an 1585, le père jésuite portugais Luis Frois fit paraître un essai intitulé : Européens et Japonais, traité sur les contradictions et différences de mœurs.
427 ans plus tard, Elena Janvier revient sur ces comparaisons. Certaines n’ont pas changé d’un kanji (d’un iota, si vous préférez) ; d’autres ont évolué ; d’autre encore se sont ajoutées car maintenant nous empruntons le métro et l’avion, nous manipulons à longueur de journées nos gsm, nous regardons la télé, …

Sous forme d’abécédaire, voici une étude des nos mœurs : à l’est la péninsule nippone, à l’ouest le vaste occident. Le tout avec une minutie, toutefois non exhaustive, mais heureusement truffée d’humour.

Quelques mots-clés : hygiène, jeunesse, religions et kamis, les heures et le temps, nudité et érotisme, poésie et théâtre, les saisons, les bus, les machines à laver, la viande et le poisson, les mangas, …

Se lit avec intérêt et délectation (pour la petite histoire, je n’ai pas tout compris, mais c’en est une autre – d’histoire -).
Quelques extraits pour vous en donner un avant-goût :

- On ne tient pas l’alcool et il y a une raison : une enzyme en moins dans l’organisme de 80 % de la population japonaise (…)

- Au Japon, il n’y a pas d’histoires belges.

- Selon des amies bien informées, l’homme japonais, au bord de l’extase, s’exclame ou murmure, selon : Ike-Ike ! (quelque chose comme : j’y vais, j’y vais !). Autant être prévenue, non ?

- Au Japon, aucune vache ne regarde passer les trains.

- Le premier train à grande vitesse japonais, le shinkansen, s’appelait Kodama (Echo). Puis il y eut un train plus rapide, qu’on appela, Hikari (Lumière), car il allait encore plus vite que l’écho. Il y a maintenant des trains encore plus rapides, bien plus rapide que la lumière. Ceux-là, on les appelle Nozomi : Espoir.
Le prochain train rapide ne s’arrêtera plus nulle part et arrivera avant de partir, mais comment l’appellera-t-on ?