Femmes de réconfort : Esclaves sexuelles de l'armée japonaise
de Jung Kyung-A

critiqué par Nance, le 2 mars 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Fort
« Plus que tout, je refuse catégoriquement le terme de "femme de réconfort" ! Puisqu’il signifie quelque chose de chaleureux et de doux. Nous n’étions pas des "femme de réconfort"... mais des victimes de rapts et de viols commis pas l’armée japonaise ! »

La bédéiste sud-coréenne Jung Kyung-a nous parle d’un pan de l’Histoire pas assez connu, l’histoire de ces femmes esclaves sexuelles de l’armée japonaise durant la deuxième guerre mondiale (aussi appelées - euphémisme - « femmes de réconfort » !).

Une bande dessinée en quête de vérité, qui met en lumière la réalité des « camps de viol », les dénonce. Le gouvernement japonais a longtemps été dans la dénégation totale et c’est encore un sujet tabou.

« Reconnaître et voir la réalité en face est un moyen d’apprendre davantage. Même si c’est un page sombre de l’histoire, les Japonais n’ont-ils pas le droit de savoir ce qui s’est réellement passé ? On a beau cherché à oublier ou à nier la vérité, c’est impossible... moi, en tout cas, je n’y arrive pas. »

Cette bande dessinée donne voix aux victimes, aussi essaie de comprendre, s’interroger sur les circonstance de ce qui est arrivé. Ça m’a l’air bien documenté (beaucoup de sources, citations et possède une bibliographie bien étoffée). C’est une bédé avec beaucoup de textes. Je ne sais pas si le côté manga peut desservir le message, j’avais de l’appréhension, mais je n’y ai pas vu de problèmes, il y a beaucoup de respect du sujet.

Sombre, triste, c’est sûr, mais c’est une bande dessinée que je recommande à tout le monde (enfin, en haut de 16 ans), surtout ceux qui n’en avaient jamais ou peu entendu parler.

Il va bientôt avoir un film lié à cette période, Flowers of War de Zhang Yimou (avec Christian Bale dans le rôle principal), un film aux critiques mitigés, qui soulève beaucoup de controverses et vu comme de la propagande. N’empêche que j’ai hâte de voir ce film parce que je suis une grande admiratrice de Zhang Yimou (même de ses films les moins aimés) et que je suis maintenant sensible au sujet.