Rêve de chair
de Jacques Barbéri, Emmanuel Jouanne

critiqué par Kalie, le 1 mars 2012
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Spécialités chinoises
Jacques Barbéri et Emmanuel Jouanne, deux écrivains français de SF, se sont associés pour écrire leur unique roman dans la collection Gore. Le ton volontairement loufoque de « Rêve de chair » ne plaira pas à tous et notamment aux amateurs d’un gore pur et dur. Personnellement, j’ai plutôt aimé ce roman Gore. Même si le trop grand nombre de personnages rend le récit confus.

Herb Duncan collectionne les puzzles et se porte acquéreur de la dépouille momifiée de Huang Kong Ten, victime près de trois siècles auparavant du supplice des cent morceaux (Leng-Tch’e). Huang Kong Ten était le Grand Cuisinier de l’empereur Li Chao-Kiun. Herb Duncan reconstitue donc son corps et réussit, grâce à une substance de son invention, à lui redonner vie. Un détail comique : Duncan a interverti les pieds de Huang Kon Ten en le remontant. Mais sa créature l'assomme et lui fait subir à son tour le supplice à l'aide d'un grand couteau à viande. La découverte de notre civilisation par Huang Kon Ten (la pollution, les voitures, le bruit, etc.) donne lieu à des passages cocasses. La momie finit par reprendre son ancien métier en ouvrant un restaurant chinois. Au menu, le chef propose des rats bouillis et pelés, des saucisses de chien, des salades aux oreilles de chat mais aussi des cervelles de singes vivants et pire encore…

Parallèlement, Michael, un jeune chercheur, bricole en secret, à la limite de la légalité, des cadavres afin de percer le mystère de la résurrection. Il lui manque la formule permettant de réussir ses greffes. Formule que détenait le défunt Herb Duncan. Voilà donc Michael sur les traces de Huang Kon Ten dont les meurtres rituels (les victimes des temps modernes ne savent pas apprécier cet honneur) défrayent la chronique.

La petite amie de Michael, une journaliste, enquête sur ses activités. Pour corser le tout, la secte des adorateurs de Li Chao-Kiun est aussi à la poursuite de Huang Kong Ten.