Le début de quelque chose
de Hugues Jallon

critiqué par Ddh, le 25 février 2012
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
roman fiction sur la société de loisirs
Le début ? Une inquiétante course de bêtes sauvages vers les falaises et une apaisante description « club med ».
L’éditorialiste Hugues Jallon a déjà publié deux fictions dont l’une, Zone de combat, a été primée. Il reste dans la même veine avec Le début de quelque chose. Il invite à chaque fois le lecteur à réfléchir sur la société qu’il vit ou subit.
Pas de narrateur, l’auteur dépeint, revisite les lieux de vacances de rêve dans le Sud, ces endroits paradisiaques vantés par les brochures d’agence de voyage. Une prison dorée ? Mais hors les murs, il y a la réalité misérable politique vécue par les autochtones. Cette déliquescence s’empare même des joyeux vacanciers dont les corps se métamorphosent. Une fiction surréaliste.
Totalement originale que l’écriture d’Hugues Jallon. Tantôt, des paragraphes constitués d’une phrase courte, tantôt, une seule phrase longue de deux ou trois pages ponctuées uniquement de virgules, et vers la fin, ablation de mots qui donnent une phrase inachevée. Tout ceci, au gré de l’idée que l’auteur veut imprégner chez le lecteur : sensation de bonheur ou réflexion ou ressenti des personnages.