La complainte du paresseux : Histoire principalement tragique d'Andrew Whittaker, réunissant l'ensemble irrémédiablement définitif de ses oeuvres complètes
de Sam Savage

critiqué par Elya, le 18 février 2012
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
L'univers littéraire ; un sujet attrayant, un roman raté
Sam Savage évoquait déjà un univers littéraire dans Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres. Et déjà, on retrouvait ce qui m'a déplu ici aussi : il ne se passe rien ! S Savage choisit un thème qui doit lui être cher et qui tourne autour des livres ; ici, ce sera la difficulté de maintenir en vie une revue littéraire qui ne se consacre pas aux best-sellers. Ensuite, il dissèque son thème, tourne autour du sujet, consacre des pages et des pages à ceci, mais sans tenter de dresser une histoire un minimum intéressante autour.

Nous découvrons ici les lettres expédiées (et accessoirement reçues) par Andrew Whittaker, le rédacteur en chef ruiné de la revue littéraire Mousse, qui se veut indépendante et non dictée par les lois du marché. Ces lettres sont adressées à différents interlocuteurs : les écrivains qui tentent de participer à la revue, les proches d'Andrew, ses locataires irresponsables... bref tout un petit monde qui gravite autour d'Andrew mais qui n'a rien d'intéressant pour nous lecteur. L'idée originale est assez sympathique, on trouve quelques traces de ce qui aurait pu être un livre à l'humour grinçant. Mais finalement S Savage s'enlise de plus en plus dans des anecdotes exaspérantes et sans queue ni tête.

La vie fade et esseulée de cet Andrew devient de plus en plus exaspérante et on finit le livre en se demandant vraiment quel est l'intérêt de cette lecture.