Perpetttte, tome 1 : Mauvaises fréquentations
de Arkas

critiqué par CC.RIDER, le 11 février 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un humour ravageur
« Mais comment peut-on condamner un homme à 622 ans de prison ? » se demande Perpette, le taulard croqué par Arkas qui s'estime encore jeune et qui trouve injuste de perdre ainsi les 622 meilleures années de sa vie. Pas loin de tomber dans la dépression, il envisage le suicide. Mais les moyens d'y parvenir en sont rares. La seule chose qu'il puisse faire, c'est se taper la tête contre les murs. En prenant assez d'élan, il pense en finir une fois pour toutes. Mais quant à prendre de l'élan, c'est une autre histoire, vu l'exiguïté de sa cellule. Heureusement pour lui, il arrive à meubler sa solitude avec un petit compagnon, un rat, nommé Monte-Cristo, qu'il nourrit, qui se moque de lui et l'humilie à longueur de journée. Paradoxalement, cela remonte le moral du pauvre Perpette.
Quel humour ravageur que celui d'Arkas ! On rit beaucoup devant ces saynètes qui tiennent sur un tiers de page où les répliques font mouche à tous les coups. Ironie, cynisme, dérision et humour noir, c'est un vrai festival avec un minimum de moyens. Plus la situation est absurde ou catastrophique et plus c'est drôle. Vignettes en noir et blanc. Dessins à la hache, style Reiser ou Wolinski. Tout l'absurde du monde pénitentiaire éclaté, atomisé, ridiculisé avec un esprit aussi décalé qu'affuté. Un vrai régal.