Joueur_1 : Ce qu'il adviendra de nous
de Douglas Coupland

critiqué par CC.RIDER, le 5 février 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Fourre-tout barré et bâclé
Cinq personnages attendent dans un bar de l'aéroport de Toronto. Karen, 40 ans, mère célibataire venue pour rencontrer Warren, un homme qu'elle a déniché sur Internet. Rick le barman, ancien paysagiste à qui on a volé son camion et son matériel. Luke, pasteur qui a vidé la caisse de sa paroisse et qui se retrouve en cavale. Rachel, belle blonde inadaptée au moindre rapport humain. Et « last but not least », Joueur_1, une voix mystérieuse qui commente et relance une narration poussive.
Ce roman situé dans les premières heures d'un choc pétrolier qui précipite le monde moderne dans un chaos indescriptible (et d'ailleurs pas vraiment décrit vu que l'auteur en reste au huis clos de départ) est difficilement classable. Une sorte de mélange d'anticipation, de psychologie, de philosophie et de sentimental qui donne un brouet assez insipide et quelquefois bien ennuyeux. Une fois les personnages campés, le lecteur attend que l'histoire démarre et il restera sur sa faim jusqu'au bout. De ci de là, il aura droit à quelques coups de feu et autres catastrophes dans le lointain alors qu'il ne se passe pas grand chose dans le bar. Chaque personnage se raconte tour à tour ce qui permet à l'auteur de longues digressions philosophico-psychologico-sociologico-mathématiques (importance de la centième décimale de Pi, par exemple) qui n'apportent pas grand chose à ce roman, véritable fourre-tout barré et bâclé, terminé par un glossaire intitulé « Légende de l'avenir » rempli de définitions fumeuses pour des expressions loufoques telles que «Amnésie trigénérationnelle », « anthropozooku », « Aphasie métaphorique », « Brouillage zoosomnique » ou « Euphorie de la séquence aléatoire » . Comme quoi un bon style, un bon contexte et de bons personnages ne donnent pas forcément un bon roman. On peut éviter.