Le phare
de Paco Roca

critiqué par Dirlandaise, le 1 février 2012
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
Chercher le bonheur
Paco Roca est l'un des auteurs les plus renommés de la nouvelle vague espagnole de la bande dessinée. L’histoire débute alors qu’un vieux gardien de phare sauve de la noyade un jeune soldat républicain de dix-huit ans légèrement blessé à la tête. Le jeune homme ne tient pas à s’attarder dans la région car il craint d’être pris et fusillé par les fascistes. Il désire se réfugier en France afin d’échapper à ce sort funeste. Vous l’aurez compris, le récit se déroule lors de la fin de la guerre d’Espagne. Telmo, le vieux gardien réussit à le retenir un certain temps auprès de lui car il a besoin d’aide pour la construction d’un bateau qui le mènera vers une île, que par beau temps, il peut apercevoir à l’horizon et qui serait une sorte de paradis sur terre. Mais quelque chose cloche. Francisco s’interroge sur le travail du gardien et se demande pourquoi le phare n’est jamais allumé. Pourtant, Telmo passe plusieurs heures par jour à son entretien. Francisco découvrira la vérité et en sera bouleversé. Le séjour du jeune homme sera pour lui une occasion de revoir ses valeurs et surtout de croire au bonheur et de ne jamais renoncer à le trouver.

Bon, c’est un peu beaucoup romantique et mièvre à première vue mais j’ai aimé cette histoire porteuse d’espoir. Les dessins ne sont pas le point fort de l’album ni les couleurs, en fait, il n’y a que du noir du blanc et du gris. Les personnages sont taillés au couteau, ils adoptent souvent des attitudes rigides mais les visages sont expressifs. En fait, on oublie très vite l’absence de grâce du dessin pour se concentrer sur l’histoire.

Je ne connaissais pas ce bédéiste qui me rappelle un peu Chabouté. Il lui ressemble physiquement et le message que renferme cette bande dessinée possède la même humanité. Excellent !