Apostille au crépuscule
de Michel Onfray

critiqué par CHALOT, le 30 janvier 2012
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Apostille sous forme d'argumentaire
« Apostille au Crépuscule »
de Michel Onfray
Éditions : Grasset
le livre de poche
août 2011
184 pages

Une plaidoirie et un réquisitoire

Si l'apostille est, d'après Littré une « annotation en marge ou en bas d'un écrit », cette apostille du livre « Crépuscule d'une idole » est très nettement plus qu'un rajout. L'auteur répond à tous les détracteurs de son livre en montrant avec force que ses contradicteurs n'avaient malheureusement pas apporté un seul argument valable.
S'agit-il là d'une prétention péremptoire?
Que non et d'ailleurs Michel Onfray reprend son argumentation et répond point par point aux critiques qui lui ont été faites.
Si les zélateurs inconditionnels de Freud ne produisent pas une défense rigoureuse du psychanalyste, Onfray, lui, se charge de conduire une plaidoirie afin de défendre son argumentation et rajoute quelques éléments d'analyse....
Il ne fait pas dans la dentelle, certes, mais nous apporte d'autres éclairages sur le personnage.
Il a suffi à Freud de faire un travail d'introspection, en déchiffrant ses propres fantasmes pour extrapoler son inconscient afin d'en faire une règle générale pour tout un chacun!
Loin de Freud et de ses multiples choix thérapeutiques peu scientifiques le menant même à la fin de sa vie à prôner les traitements chimiques, loin des engagements réactionnaires d'un Freud pactisant avec le fascisme mussolinien, existe une autre psychanalyse de rupture.
C'est ainsi que l'auteur de cette apostille présente la psychanalyse existentielle , de Sartre et de quelques autres.
« Dans chaque être existe un « secret individuel » dont toute vie procède. Non pas un inconscient, un traumatisme, une étiologie sexuelle ou je ne sais quelle fiction freudienne, mais un roc solide sur lequel s'édifie le château »
Il n'existe pas une seule réponse universelle, valable pour toute personne mais une réponse possible différente pour chaque être .

Jean-François Chalot