Approcher les autres, est-ce si difficile ?
de Isabelle Nazare-Aga

critiqué par Nabu, le 29 janvier 2012
(Paris - 38 ans)


La note: étoiles
Comment se faire des copinous
Isabelle Nazare-Aga propose dans ce livre des méthodes et des conseils pour combattre l’anxiété sociale et se débarrasser de l’appréhension à aller vers les autres.

Bon, je dois d’abord préciser que je ne suis pas le public cible pour lequel le livre a été fait. J’ai été timide jeune mais j’ai réussi à surmonter. Bref, cela pourrait expliquer certaines de mes critiques et incompréhensions. J’ai donc voulu lire ce bouquin par curiosité.

L’auteur explique d’abord les mécanismes de l’anxiété, de la confiance en soi et autres paramètres sociaux avant d’expliquer comment aller vers les autres, comment accepter des moments de solitude et comment construire sa confiance en soi.

Elle va donc illustrer ses dires avec différents personnages. De là vient le premier reproche. En effet, les différents gugusses sont un peu caricaturaux, on a d’un côté les supers anxieux versus les supers libérés. C’est dommage et ça simplifie un peu trop la réflexion. Mais il faut reconnaître que ces illustrations associées aux anecdotes personnelles de l’auteur avec sa propre histoire permettent de redynamiser le récit et sont donc un bon procédé d’écriture.

J’ai trouvé la progression du récit plutôt bonne. Les chapitres s’enchaînent avec cohérence et l’ordre des chapitres est bien ordonné et choisi.

La gêne véritable qui me vient en lisant ce livre écrit par une « experte » est que ces connaissances sont accessibles assez facilement. Ainsi, j’ai déjà accédé à ces savoirs en discutant simplement avec des amis en parlant des relations humaines. J’ai donc été frustré à cet égard d’avoir vraiment eu l’impression que le niveau ne décollait pas plus qu’il ne l’aurait dû. Il y a, à mon sens, un manque de profondeur.

Mais ceci n’est peut-être pas vrai car les anxieux sociaux doivent tout ignorer de cela et ce livre est donc bon pour eux. Même si je le savais de manière inconsciente, ça m’a attristé de réfléchir au fait que certaines personnes sont à ce point dépourvues de codes sociaux pour aller vers les autres.

Le dernier reproche que j’adresserai à l’auteur concerne ses incursions et ses opinions sur des sujets dont elle n’a, de manière évidente, aucune connaissance. Ainsi, on lit des choses infondées ou carrément des conneries sur l’addiction aux jeux vidéo (sigh), la procrastination ou le fait de devoir articuler pour se faire comprendre (AH BON ? SERIEUX ?).

En conclusion, je dirai que ce livre est intéressant car il décrit de manière simple les mécanismes de confiance en soi et des relations humaines, chose qui permet de fournir une base pour réfléchir au sujet. Mais il souffre de multiples défauts dont j’ai parlé qui nuisent à sa lecture. De plus, il est long et la fin de sa lecture a été plutôt pénible (peut-être à cause d’un moindre manque d’intérêt).

Je mettrai donc un 3.