Le Mékong
de Cyril Drouhet, Erik Sampers (Photographies)

critiqué par Tistou, le 29 janvier 2012
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Laos Cambodge Vietnam
Ce Mékong là n’est considéré qu’au fil de ses trois dernières étapes avant la Mer de Chine. Exit la Chine : Yunnan et Tibet où le Mékong prend sa source.

… Pour eux, le Mékong est « le sang qui coule dans le corps des hommes » et ils l’appellent le Dze Chu, ce qui signifie « eau des rochers » en tibétain.
Il n’en reste pas moins qu’officiellement, le Mékong grandit dans cette kyrielle de rus glacés qui dévalent des pentes vertigineuses pour former un torrent impétueux. Cette fine artère, les atlas ont préféré lui donner le nom de Za Qu. Dans la solitude du Tibet, il lui faut patienter encore 150 kilomètres avant de rencontrer la première ville, Zadoi. Là, il disparait, sauvage et vif, dans de profondes vallées interdites aux voyageurs par le régime chinois.
Difficile aujourd’hui encore de mieux décrire les origines du Mékong. Car de nos jours, les candidats à l’exploration continuent de se heurter à la méfiance des autorités chinoises, peu désireuses de voir des étrangers vagabonder en liberté dans ce Tibet qu’elles occupent et martyrisent depuis 1951. »

… « Il disparait dans de profondes vallées interdites aux voyageurs par le régime chinois ». C’est probablement pour cela que cet ouvrage ne sera consacré qu’aux Laos, Cambodge et Vietnam.
Gros effort des auteurs pour replacer dans chaque pays le Mékong dans son actualité, son histoire, tant il est vrai que ces pays sans le Mékong ne seraient pas tout à fait ce qu’ils sont. Des apartés, principalement historiques, donnent des éclairages bienvenus sur les pays concernés, comme ce chapitre sur Diên Biên Phu. Diên Biên Phu pas précisément riverain du Mékong !
Les photos sont quasi uniquement en couleur. Pour ce que j’ai pu comparer, celles de la partie Vietnam restituent parfaitement l’ambiance très spéciale du Delta, où tout tourne autour du Mékong. La sérénité domine pour l’essentiel même si l’on sait le Mékong capable de terribles crues, potentiellement dévastatrices. Si le Nil est la mère de l’Egypte, le Mékong est indéniablement celle de la péninsule indochinoise !