Les aigles décapitées, Tome 19 : Le jugement du roi
de Michel Pierret

critiqué par CC.RIDER, le 29 janvier 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un nouveau tournant dans la saga
Dans la ville d'Angoulême, pendant l'été 1261, débute, en présence du roi Louis IX lui-même, le procès du jeune Sigwald de Crozon, accusé de blasphème, parjure et meurtre. L'homme qui dissimule son visage défiguré sous une grande capuche, n'est autre qu'Hughes de Crozon que tout le monde croyait mort et qui a miraculeusement survécu. Rongé par le souvenir de dix années de captivité chez les Maures, il parcourt la ville à la recherche d'un antidote pouvant annihiler les effets du poison absorbé par Odilon de la Deunière, seul capable de disculper l'accusé et lui épargner le gibet.
Ce 19ème tome marque un nouveau tournant dans la Saga moyenâgeuse de Michel Pierret qui se retrouve seul et donc sans scénariste pour poursuivre ce feuilleton qui commence à durer. L'intrigue, bien que pleine de surprises avec ce retour inattendu du héros qui raconte sa captivité, sauve son fils puis disparaît mystérieusement, ne convainc pas vraiment en raison de son manque de vraisemblance et ennuie un peu en raison d'un procès qui occupe presque tout le livre. Par contre, le graphisme reste d'égale qualité, c'est à dire très beau, très soigné, avec de belles couleurs et des bulles pleines d'expressions de l'époque. Pour la suite, si Pierret ne surprend plus, il est à craindre que cette série finisse par s'essouffler et par perdre de son intérêt. Dans un feuilleton aussi interminable, il faut savoir tenir la distance ou faire une fin.