Incognito, Tome 1 : Projet Overkill
de Ed Brubaker (Scénario), Sean Phillips (Dessin)

critiqué par Monde Vrai, le 24 janvier 2012
(Long Beach - - ans)


La note: étoiles
"Regardant ces gens se ridiculiser..."
Un comic qui surfe sur la mode du pulp, et au graphisme surtout proche de Sin City de Frank Miller. Le héros y est une sorte d'agent secret à la Bourne Identity, sans réelle mémoire et qui dispose de super pouvoirs: Pas un super héros ni vraiment un super vilain non plus, il travaille pour une agence et sa vie de bureau narrée n'est pas la moins réaliste du monde. Ses collègues et les personnages qui l'entourent sont tous aussi pourris les uns que les autres, et les belles vamps encore plus stupides ! Parallèlement, les gens chargés de le surveiller et de lui confier ses missions sont encore davantage pervers ou monstrueux, quand on constate la présence de l'omniprésence de scènes crus pas si fréquentes pour une BD ainsi qu'une critique sous-jacente des nombreux pièges de la société de consommation et de ses servants. Enfin même si l'ensemble, qui se veut alternatif, est destiné à un public averti; il ne brille pas particulièrement pour son originalité ou sa transcendance (Le tome 5 "Pauvres Pêcheurs" est le plus réussi.) Cependant peu importe le flacon...

[Intro de l'éditeur]

Zack Andersen a été placé dans un programme de protection par l'organisation Special Operation Service (S.O.S.). Cet homme est un ancien supercriminel dont le pouvoir ne s'activait qu'en présence de son jumeau qui a été tué lors d'une opération qui a mal tournée. Zack a tout balancé aux fédéraux et maintenant il étouffe dans sa vie d'employé de bureau minable. Désormais, relégué à des mornes tâches administratives et sous constante surveillance, Zack commence à s'ennuyer de son ancienne vie...
Heureusement, il a pu se procurer une substance illicite qui lui permet de passer la journée dans un brouillard anesthésiant. Mais...