Les aventures du capitaine Alatriste, tome 1 : Le capitaine Alatriste
de Arturo Pérez-Reverte

critiqué par Patman, le 3 septembre 2002
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Quel panache !
Le "capitaine" Diego Alatriste vit à Madrid, en ce beau XVIIème siècle, celui que l'Histoire espagnole retient sous le nom de siècle d'or. Ancien soldat, blessé dans les Flandres, il exerce le métier de spadassin, louant ses services aux maris cocus ou aux créanciers. Jusqu'à ce soir où de mystérieux hommes masqués et Boccanegra, le Grand Inquisiteur, lui demandent d'expédier "ad patres" deux voyageurs anglais avec l'aide du sinistre tueur italien Malateste. Homme d'honneur avant tout, Alatriste changera le cours des événements et sauvera la vie des deux inconnus qui ne sont autres que le Duc de Buckingham et le Prince de Galles ! Vous l'avez compris, nous sommes en plein roman de cape et d'épée, et du meilleur cru, soyez en sûrs ! Il y a du D'Artagnan, du Lagardère dans ce capitaine de fortune. Un panache digne de Cyrano également et Pérez-Reverte a choisi à son héros quelques amis qui nous permettent de nous plonger dans la Grande Espagne d'alors: Lope de Vega, Francisco Quevedo ou bien encore ce petit sévillan timide, Diego De Silva qui deviendra un jour le grand Velazquez. Une écriture rythmée, des rebondissements, un bon roman d'aventure donc, qui, une fois terminé donne immédiatement envie de se plonger dans les suivants (3 tomes à ce jour). En ce bicentenaire de la naissance d'Alexandre Dumas, plongez vous dans Reverte, un digne émule du grand maître!
Un roman de cape et d’épée ou un cours d’histoire espagnole ? 6 étoiles

J’ai failli abandonner ce roman aux environs de la page 80, juste avant qu’il se passe -enfin- quelque chose. Dans la suite, j’ai sauté tout ce qui n’était pas directement lié à l’histoire d’Alatriste , soit un bon tiers des pages entre histoire espagnole, citations latines et poèmes d’auteurs espagnols…

J’avais pourtant conservé un excellent souvenir de « Le tableau du maître flamand », lu il y a plus de vingt ans déjà. https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/3782

Dommage, le capitaine Alatristre et Inigo sont des personnages dont j’aurais aimé suivre les aventures, mais je redoute que les tomes suivants soient trop érudits pour des romans de cape et d’épée…

Ludmilla - Chaville - 69 ans - 9 novembre 2024


Terriblement prenant 9 étoiles

Compagnon de route durant mon dernier voyage, ce roman n’eut qu'un seul défaut : être trop addictif et donc avoir été lu trop rapidement.
Roman de cape et d'épée par excellence, il m'a littéralement embarqué dans les aventures du capitaine Alatriste avec délectation, jouissant il est vrai de la plume alerte et élégante d'Arturo Perez Reverte, auteur talentueux.
Aventure, action, des personnages charismatiques, une histoire prenante et haletante sont autant de caractéristiques faisant de ce premier volet des aventures du Capitaine Alatriste un délice qu'il me tarde de retrouver.

Sundernono - Nice - 41 ans - 26 septembre 2024


Aux vrais morceaux de classiques (à consommer sans modération) 8 étoiles

J'avais envie de lecture dépaysante, requinquante, un bon vieux récit d'aventure entrainant, palpitant, avec un vrai héros un peu bad boy mais pour lequel la midinette que je suis n'aurait que d'yeux...

Il est là ce héros: Diego Alatriste y Tenorio. Quand on s'appelle Tenorio comme Don Juan, et Diego, comme le Zorro de la Vega, on ne peut qu'être qu'un vrai héros de cape et d'épée. Quand on s'est battu dans la Guerre des Flandres, qu'on en est ressorti vivant avec une vilaine blessure et à sa charge le fiston d'un collègue tombé au combat, on ne peut s'en sortir dans ce Madrid du 17e qu'en se mettant au service de son art, pour des causes pas toujours justes, certes. Quand on se voit proposer un plan en or - l'attaque grassement rémunérée de deux voyageurs anglais, deux hérétiques que la Sainte Inquisition voudrait voir tomber, dieu sait pourquoi - on l'accepte, dût-on travailler en duo avec un sieur Malatesta, dont le nom n'augure pourtant rien de bon. Et quand on s'aperçoit que les deux hérétiques ne sont pas aussi insignifiants qu'il y paraissait de prime abord, mais qu'il est trop tard pour reculer, il reste à faire appel à ses relations, oui, mais surtout à son sang-froid et son épée. Quand on est impliqué bien malgré soi dans les affaires d'Etat, il faut vraiment s'appeler Alatriste pour s'en sortir sans encombre...

Sans entrer plus loin dans l'intrigue, n'oublions pas tout ce qui l'entoure et l'ancre dans son époque: le récit et les explications d'Iñigo (le fameux fiston), la bande de "copains" d'Alatriste, dont font partie Quevedo et Velazquez, les considérations de tout ce beau monde sur l'Espagne du Siècle d'Or, dont on se fait une idée parfois loin des préoccupations de l'époque. Le tout arrosé d'une très belle prose [en espagnol du moins] qui termine le cocktail du genre: l'Histoire, l'histoire et la plume.

Un très bon roman, selon moi, qui donne envie de suivre les aventures du Capitaine et donne vraiment l'impression de lire un classique, en faisant oublier que l'auteur est né en 1951.

Mallollo - - 42 ans - 16 juin 2009


Du panache, du courage, une épée mais pas de grand nez 7 étoiles

"Ce n'était pas l'homme le plus honnête, ni le plus pieux, mais c'était un homme courageux. Il s'appelait Diego Alatriste."

Reverte a su écrire à la fin du XXème siècle un roman de cape et d'épée sans paraitre ringard. Il y a ce qu'il faut d'intrigue, de trahison, de duel, de tavernes mal fréquentées avec une pointe d'ironie parfois. C'est loin d'être un monument de la littérature, mais c'est agréable et facile à lire.
Un petit tour dans un livre d'histoire pour se replonger dans les événements qui animaient l'Europe à cette époque n'est pas inutile pour bien se situer dans le roman.

Romur - Viroflay - 51 ans - 23 février 2009


viva espagna 10 étoiles

Les aventures du Capitaine Alatriste sont captivantes.les tomes suivants le sont tout autant.

L'auteur nous invite dans l'Espagne de l'Inquisition pour suivre un personnage de légende, qui aurait figuré dans un tableau de Velasquez (?)

Ses récits sont aussi divertissants qu'instructifs.

A dévorer de toute urgence et surtout avant l'adaptation ciné.

Happy - - 52 ans - 26 novembre 2007


mitigé... 8 étoiles

Le côté "cape et épée" m'a bien plu, le rythme est soutenu, l'histoire est bien menée...
... mais les références à l'histoire espagnole m'ont un peu déroutée, étant donné mon ignorance en ce domaine, les citations de poèmes divers m'ont un peu ennuyée, et surtout, C'EST TROP COURT !!!!
Heureusement qu'il y a plusieurs tomes !!

Leodagane - - 55 ans - 26 février 2006


Splendide 10 étoiles

A la fin de la première page, j'ai su que c'était un livre que j'allais adorer. La première impression fut la bonne. Les pages se sont tournées à une vitesse folle, même pas le temps de les voir passer. Un livre qu'on finit trop vite, heureusement qu'il y en 4 autres.

Maya - Eghezée - 49 ans - 29 janvier 2006


S'il faut nous battre, battons-nous! 7 étoiles

C'est vrai qu'il y a du panache dans ce récit, de l'honneur, du courage, de l'orgueil. Des chapitres taillés au fleuret, aiguisés à la dague, pour une bonne aventure et quelques mystères d'Etat pour titiller la curiosité. Et pour bien poivrer le tout, quelques personnages qui ont marqué l'Histoire. On nous livre quelques confidences, quelques participations secrètes.
Et puis, parmi les échanges de lames, on ne manque pas les échanges de sonnets, le verbe enflammé de Fransisco de Quevedo, de Lope de Vega. Une agréable lecture, en somme, qui ne manque pas de couleur et qui fait baigner l'aventure dans une Espagne riche, impériale et sans scrupule, au sommet de son faste et de sa corruption...

" - Puisqu'il faut nous battre, battons-nous, ajouta le poète
(...)
- Nous battre contre qui, Don Fransisco?
(...)
- Contre la stupidité, la méchanceté, la superstition, l'envie et l'ignorance, dit lentement le poète, comme s'il regardait son reflet à la surface du vin. Autrement dit, contre l'Espagne et contre tout."

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 27 avril 2004