Carmen Mc Callum, tome 5 : Deus ex machina
de Fred Duval (Scénario), Gess (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 30 août 2002
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
Lègère perte de vitesse
Carmen McCallum et ses acolytes nous avaient laissé en plein désert du Nevada à la fin du quatrième tome, au terme d'une spectaculaire fusillade. C'est donc avec une certaine impatience que l'on attendait la fin de ce dyptique organisé autour du personnage de Samuel Earp. Et pourtant, c'est le premier album de la série (elle en compte actuellement cinq) qui se révèle décevant.
Il y a un je ne sais quoi de nouveau dans le trait, une sorte de discret laisser aller qui ne frappe pas au premier abord mais qui rend le graphisme globalement moins réussi. Mais surtout, les scénarios dynamiques qui ont fait le succès de cette série cèdent ici la place à une histoire nettement moins bien ficelée. Oh, il y a tout de même des scènes réussies, notamment celle où Earp est secouru par des attaquants invisibles. Mais Il y a beaucoup de temps morts et l'intrigue alléchante esquissée dans le tome précédent tourne court.
Lassitude des auteurs ? Fred Duval est en tout cas en perte de vitesse. Lassitude des lecteurs, peut-être ? C'est possible, mais j'espère vraiment que cet album désespérément moyen n'est qu'un creux temporaire et que le nouveau cycle à venir réconciliera tout le monde avec une héroïne qui n'a sûrement pas dit son dernier mot.
Faux pas 6 étoiles

Ce cinquième tome de la série Carmen Mc Callum s’avère être la conclusion d’une histoire débutée lors du tome précédent. L’ensemble de l’histoire se déroule au Nevada, où Carmen et l’ONU tentent de contrer le chantage de l’industriel Samuel Earp, arrêté par celle-ci. Il s’agit d’éviter la catastrophe qui menace de frapper les habitants du cru, et de démêler le jeu de pouvoir entre le gouvernement américain, l’Etat du Nevada et l’ONU. Le mélange habile d’intrigue fine et d’action explosive ne prend pas ici, et pour cause : l’action est erratique, discrète, mais n’est pas compensée par des rebondissements aux abonnés absents. Il y a un manque de clarté certain dans la manière de présenter les tenants du scénario, et le dénouement ne présent finalement aucune surprise. Espérons qu’il ne s’agisse que d’un faux pas, les standards de qualité de Fred Duval nous laissent espérer mieux de cette série qui avait commencé sous de bons auspices.

Belial - Anvers - 45 ans - 26 octobre 2005