Le fleuve de l'éternité, tome 2 : Le bateau fabuleux
de Philip José Farmer

critiqué par Loic3544, le 13 janvier 2012
(Liffré (35) - 46 ans)


La note:  étoiles
De nouveaux personnages
La suite du "Monde du fleuve" s'ouvre avec un nouveau personnage principal : Sam Clemens, plus connu sous le nom de Mark Twain. Il n'a qu'une obsession : construire un magnifique bateau à aubes pour remonter le cours du fleuve jusqu'à sa source et en découvrir les secrets. Aidé par un Etre Mystérieux, un humain préhistorique inconnu colossal et Cyrano de Bergerac, Sam fera tout pour mener son projet à exécution.

Clairement, ce volume se démarque du précédent par une histoire un peu moins décousue. Cependant, l'auteur se perd peut être dans un récit un peu long qui ne fait pas trop avancer l'histoire. Il s'attache avant tout aux relations entre les Hommes, comment les Etats se forment, les relations diplomatiques entre ces états en fonction de leurs forces et de leurs faiblesses. C'est parfois un peu longuet, même si le suspense est plus présent que dans le premier volume.

La fin du roman nous laisse quand même un peu sur notre faim et donne moins envie de lire la suite que pour le précédent volume. Cependant, je reste curieux de savoir si on reverra les personnages du premier volume, ce que deviendra Clemens, comment l'intrigue va avancer.

L'écriture reste agréable et on avance quand même bien dans la lecture malgré certaines longueurs.
Pas si fabuleux ce bateau… 7 étoiles

À bord du Dreyrugr, Sam Clemens, alias Mark Twain, remonte le Fleuve de l’Eternité en compagnie d’une bande de Vikings commandée par Erik la Hache quand il croit apercevoir sur la rive son ancienne épouse Livy. Il donne l’ordre au timonier d’accoster immédiatement. L’autre refuse. Ce n’est pas la première fois que Sam est victime de ce genre d’hallucination ! Alors Sam appelle à la rescousse son ami, le géant Joe Miller qui était en train de dormir dans l’entrepont. Mais voilà que trente galères, en formation de combat, fortes d’une soixantaine de rameurs chacune, descendent le courant pour venir attaquer les Vikings. Les assaillants disposent de fusils, de feux grégeois, de bombes, de fusées et de planeurs. Très vite, la bataille navale fait rage. Sam Clemens n’aura la vie sauve que grâce à une vague géante générée par la violente et subite émersion d’un monstre marin réveillé par une chute de météorite.
« Le bateau fabuleux » est le deuxième tome de la saga du « Fleuve de l’Eternité » qui en compte cinq au total. Richard Burton y cède peu à peu la vedette à Sam Clemens, plus connu sous le nom de Mark Twain, lequel veut construire un énorme bateau électrique à roues à aubes pour remonter cet interminable fleuve qui part du pôle nord de la planète pour y remonter après en avoir réalisé le tour complet. Le but final étant de découvrir le secret de ce phénomène de résurrection perpétuelle. Présentée comme « chef-d’œuvre » par l’éditeur, ce deuxième volet peut sembler un brin plus poussif que le premier en dépit de la présence sympathique de Mark Twain et surtout de son ami titanesque affublé d’un amusant cheveu sur la langue. L’ennui, c’est que l’effet de surprise passé, Farmer ne semble plus en mesure de se renouveler vraiment. Il rajoute de nouveaux personnages tel le roi Jean sans terre dans le rôle du méchant, tel Cyrano de Bergerac dans celui du bretteur imbattable ou tel Mozart un peu perdu au milieu de tous ces énergumènes. L’intrigue se calque un peu trop sur la trame du premier tome : batailles rangées, tueries, trahisons et accumulations de tentatives pour remonter le fleuve. Et pour ne rien arranger, une impression de remplissage avec toutes sortes de développements sur le féminisme, le racisme, la fierté noire et la nouvelle liberté sexuelle « baba cool », thème un brin daté. Au total, tout cela n’a pas trop bien vieilli. Dommage.

CC.RIDER - - 66 ans - 15 mai 2021


Un impétueux torrent d’idées 8 étoiles

Écrit la même année que le Monde du Fleuve, le Bateau fabuleux est un court roman tout aussi puissant que le tome qui le précède. Il reprend à peu de choses près les mêmes recettes, à savoir des personnages truculents intelligemment piochés dans les méandres de l’Histoire humaine, un sens dynamique et efficace de la narration, une écriture moderne et des touches de SF savamment distillées et pas vieillottes pour un sous.
Farmer réussit un second tome intéressant sans faire progresser réellement l’intrigue. Alors que le volume précédent était centré sur le personnage de Richard Burton, Sam Clemens (alias Mark Twain) est le héros de celui-ci. Tout comme Burton, Clemens s’interroge sur l’existence du Monde du Fleuve et part en quête de réponses. Le roman est avant tout une excuse pour présenter une galerie de personnages attrayante, avec notamment un Cyrano de Bergerac flamboyant et un Jean sans Terre plus perfide que nature. Une suite à la hauteur du premier tome.

Belial - Anvers - 45 ans - 19 août 2012