Walking Dead, Tome 4 : Amour et mort
de Robert Kirkman (Scénario), Charlie Adlard (Dessin)

critiqué par CC.RIDER, le 11 janvier 2012
( - 66 ans)


La note:  étoiles
La tension monte encore d'un cran
Le groupe de survivants rassemblés autour de Rick a trouvé refuge dans un pénitencier de la région d'Atlanta qui était loin d'être vide. En plus des quatre anciens taulards présents, de nombreux morts-vivants restent à grouiller autour et même à l'intérieur de la prison. Au cours d'une de leurs attaques, Rick abat Dexter pour l'empêcher de rejeter ses amis dans la nature. Michonne, une jeune noire qui a beaucoup souffert et qui sait bien se battre, est acceptée dans le groupe. Mais son arrivée provoque pas mal de perturbations. Elle jette son dévolu sur Tyreese qui rejette son amie Carol laquelle tente alors de se suicider. Rick et Tyreese en viennent aux mains et se jettent tous leurs torts réciproques à la figure, ce qui va avoir certaines conséquences.
Dans ce quatrième tome de la saga « Walking dead », la tension à l'intérieur de la prison monte encore d'un cran. Un an a passé. La mort a souvent frappé. Les illusions se perdent une à une. Les survivants commencent à ne plus croire que des secours vont arriver et qu'ils vont pouvoir mener à nouveau leur petite vie d'avant. Les personnages prennent de l'épaisseur. L'intrigue se complique avec des rapports psychologiques assez bien analysés. Des couples se font et se défont. Les incidents dramatiques ne manquent pas. Le lecteur est plongé dans la vie improbable de toute une petite communauté au prise avec des difficultés incroyables. Tout en noir et blanc, ce qui convient bien à l'ambiance glauque, cet album est particulièrement bien dessiné avec parfois de grands plans larges et une dimension assez cinématographique. Une saga sombre mais passionnante et fort réussie.
Quelques critiques 6 étoiles

« Choisis ton camp, connard ! »

Finalement, la prison n'était pas l'eldorado que les survivants avaient tant espéré. Alors que les anciens détenus se révoltent, une mystérieuse jeune femme fait son entrée en scène.

Michonne est un de mes personnages préférés dans la série télé, mais son entrée a été moyennement ratée, encore à cause de ce foutu résumé que j'ai trouvé inutile, j'aurais préféré plus de "show, don’t tell". Rick montre un côté inquiétant de sa personnalité, il semble être complètement désillusionner, le Rick de la télé n'aurait pas réagi de cette façon, c'est difficile pour moi de ne pas faire de comparaisons. En général, je trouve quelques invraisemblances dans la façon de réagir des personnages. Les femmes laissent facilement leurs droits, même Andréa, je ne trouve pas ça très réaliste, c'est trop vite me semble, peut-être que c'est mal amené. Ça reste un bon tome, coulant, avec une intéressante critique sociale.

Nance - - - ans - 30 octobre 2016


Le camp s'organise 7 étoiles

Le groupe s’est maintenant trouvé un endroit à l’abri des zombies et la vie s’organise tant bien que mal. L’ambiance est pourtant tendue et des conflits éclatent entre les survivants. Cet épisode se concentre d’ailleurs essentiellement sur la vie à l’intérieur du camp et sur les rapports entre les différents personnages. Les morts-vivants se font moins présents mais l’intrigue ne faiblit pas pour autant.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 16 janvier 2014


Walking Dead 4 10 étoiles

Après avoir abordé les conflits entre deux groupes dans le tome précédent, l'auteur aborde ici les conflits internes à l'intérieur d'un seul groupe. Que ce soit à cause de problèmes d'éthique, de leadership ou d'infidélité, les tiraillements sont au coeur de ce tome.

La qualité de la bande dessinée est dans la même lignée que celle de ses prédécesseurs. Tout ne tourne pas seulement sur les zombies mais plutôt sur les comportements humains inévitables. Jusqu'à présent, la série est géniale.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 31 décembre 2012


Là ou le nada fait encore sa loi 6 étoiles

DEFINITIVEMENT combien le titre de cet opus est évocateur. DEFINITIVEMENT, avoir l'oeil exercé à débusquer parmi la foule des déja-macchabées (donc des humains dénués entre eux de raison quelconque de vivre) autour n'est pas être un vautour soi-même. Et DEFINITIVEMENT l'armée des zombies avance pendant que l'invasion progresse, en amenant leurs us et contre-effets sur les relations humaines (avec en même temps tout un tas de soucis psychologiques bien annotées.) Peut-être justement un des meilleurs de la série Walking Dead, même si selon moi Rick y va un peu beaucoup de sa morale et de ses discours - notamment à Tyreese; sinon le ton est parfois amusant et en fait on y croit presque...

Le groupe a gagné en maturité au long des épisodes, il n'est plus composé de ces petits insignifiants pratiquant l'air satisfait en toute opportunité, ainsi que cette post-autosatisfaction de manière très boursouflée, et les événements possèdent également un peu plus de substance. Espérons que le récit ne trépasse pas trop sans être parasité à chaque instant chaque heure. Même si, n'exagérons rien, quelque part on nage dans le sitcom entre roots et old-school.

Antihuman - Paris - 41 ans - 29 novembre 2012


Folie vs Raison : 4-0 9 étoiles

Ce tome comporte quelques moments touchants où pour la première fois, le regard sur les zombies change… d’abord avec la petite Sophia qui les trouve tristes et éprouve de la peine à les voir s’agripper mécaniquement au grillage de la prison … puis Axel le vieux taulard qui se met à penser à ce qu’ils pouvaient avoir été avant de se réveiller morts et ce qu’ils ont ressenti à ce moment-là…

Et puis ce quatrième volume comporte également pas mal de scènes à haute tension, notamment celle de l’affrontement final entre Tyreese et Rick. Ce dernier, qui avait tout du héros et du chef, commence à vaciller sur ses certitudes, confronté au désamour de sa femme Lori et sous la menace permanente de la folie, accentué par la pression du contexte et des responsabilités qu’il s’est imposé… Ce qui en fait incontestablement l’épisode le plus violent jusqu’ici… Frappante aussi la métamorphose de Rick depuis le tome 1, au départ assez beau gosse bien peigné, l’air souvent inquiet face à la situation, il est devenu plus hirsute, plus buriné, avec une expression plus âpre, plus sauvage. L’errance, la terreur et la faim sont passées par là… Incontestablement, c’est à ce genre de détail qu’on reconnaît le talent d’un dessinateur.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 16 juin 2012