Les oiseaux noirs de Massada
de Olivia Elkaim

critiqué par Ddh, le 10 janvier 2012
(Mouscron - 83 ans)


La note:  étoiles
Un livre attachant, deux passions à un demi-siècle de distance
Massada évoque une époque sombre de la révolte des Juifs contre l’occupant romain. Les oiseaux noirs planent sur le site. Massada, point d’aboutissement de deux destinées, deux passions celle de Mouna et celle de sa petite-fille Klara.
Klara Cohen, chanteuse de cabaret, est remarquée par Ron Uchovski, organisateur de grands spectacles. Il la voit dans le rôle de la veuve rescapée de Messada mentionnée par l’auteur latin Flavius Josèphe. Klara rejoint Ron à Tel-Aviv pour le montage du spectacle puis à Ashkelon, au milieu des bombes : la bataille de Gaza fait rage. Klara est seule, il ne lui reste que sa grand-mère Mouna, la mystérieuse, qui a connu les horreurs de la Shoah mais qui tait son passé. Les amours contrariées de Klara font ressusciter et ouvrir la mémoire de Mouna Cohen, Edna Steiner de son vrai nom et qui dévoile sa passion pour Isaac Rosenwicz..
Beaucoup de sensibilité dans l’écriture d’Olivia Elkaim. Elle fait vibrer le lecteur en livrant, sur la pointe des pieds, des drames atroces, mais par petites touches. L’intrigue se dénoue progressivement en faisant rejoindre à Massada ces deux destins de femmes qu’un demi-siècle sépare.
Le secret d'un amour perdu 9 étoiles

Ce roman nous dresse le portait de deux femmes, Klara, la kleine chanteuse et Mouna, sa grand-mère.
Nous allons voyager de Paris à la Mer Morte mais aussi dans le temps.
Une merveilleuse histoire d'amour avec pour décor malheureusement la guerre.
Un livre qui fait vibrer le lecteur...

Koudoux - SART - 60 ans - 28 juillet 2012


La danseuse et la "kleine" chanteuse 8 étoiles

« Les oiseaux noirs de Massada » est le second roman d’Olivia Elkaïm, déjà remarquée pour sa précédente production « Les graffitis de Chambord ». Klara est une jeune chanteuse de cabaret, d’origine juive allemande. Elle survit au quotidien de prestations, avec son groupe dans des arrière-salles feutrées de troquets ou lors de barmitzvas. Son, rêve, se faire remarquer et percer dans la chanson. Sa chance est peut-être arrivée lorsque se présente à elle, Ron, un producteur israélien, voilé de mystères. Ils vont s’aimer et Ron va trouver en Klara l’héroïne de la tragédie musicale qu’il est en train de monter à Tel Aviv. Tragédie musicale car son spectacle retranscrit la légende du rocher de Massada, soit un acte de résistance de Juifs face à l’armée romaine. Encerclés sur un promontoire rocheux, ceux-ci ont préféré le suicide à la reddition. Klara va donc le suivre pour le meilleur et pour le pire.
Parallèlement, nous allons découvrir l’histoire de Mouna, la grand-mère de Klara, celle qui l’a élevé. Klara qui durant sa jeunesse sera confrontée aux non-dits de sa grand-mère qui semble vouloir oublier une histoire vécue. Une histoire d’amour terrible vécue durant la seconde guerre mondiale. Et le lecteur de découvrir ces deux femmes qui semblent revivre le même destin à quelques dizaines d’années d’intervalle.
Olivia Elkaïm propose ici deux portraits de femmes, fortes, de caractère. Mais non dénuées de faille qu’on découvre progressivement au fil des pages. J’ai aimé la plume tout en sensibilité d’Olivia Elkaïm. Seul petit bémol, l’une des deux histoires m’a semblé plus prenante que l’autre.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 15 février 2012