Les grands ducs
de Michel Quint

critiqué par Patman, le 10 janvier 2012
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Sanglante randonnée...
Les Grands Ducs n’est sans doute pas le plus connu des romans de Michel Quint, et c’est dommage. Les galeries de personnages loufdingues que l’on trouve habituellement dans son œuvre sont ici poussées à leur paroxysme !

L’histoire débute à Sainte-Cécile, petit patelin du Nord de la France, à quelques jours des célébrations du 14 juillet 1989… le fameux bicentenaire, vous vous souvenez ? La brasserie locale, en faillite, fermera définitivement ses portes le 15 juillet, alors, pour marquer le coup une dernière fois, André, l’ex-patron, Thérèse sa femme, Adolphe, Omer et quelques autres anciens, décident de reformer l’Harmonie de Ste Cécile et de descendre sur Paris afin de défiler sur les Champs Elysées, rien de moins ! Le vieux car Chausson a été retapé, les vieux uniformes rapiécés, les instruments soigneusement briqués, quelques jeunes ont été recrutés pour compléter l’effectif, on a même chargé 4 mannequins qu’on trimballera sur des fauteuils roulants histoire d’avoir l’air plus nombreux… Mais à peine partis, à la première halte pique-nique, un premier drame… Marius, l’un des musiciens, est décapité ! Accident ? Meurtre ? La route jusqu’à Paris (via Varenne et Valmy !) risque d’être macabre et très longue…

On rit, bien sûr, mais on tremble un peu aussi par moment. Bien sûr les personnages semblent parfois particulièrement grotesques et caricaturaux mais… Et si … ? Les colonnes de journaux sont pourtant pleines de fait divers qui ressemblent bien à tout ça …
Michel Quint jongle avec la langue, vocabulaire riche et varié, un grand auteur sans conteste, mais peut être pas à mettre entre toutes les mains !