Les encombrants
de Dominique Sampiero

critiqué par PGStats, le 8 janvier 2012
(Montréal - 67 ans)


La note:  étoiles
Maigres, les bons sauvages
Jean est un jeune homme sauvage qui vit à l’écart dans un arbre. Au village, on tolère plus ou moins ses petits larcins. Dans ce village, la jeune et belle Ciara monte à cru et boit du lait à la jarre. Qu’arrivera-t-il, pensez-vous? Eh bien, c’est à peu près ça. Ajoutez quelques images d’Épinal de la ruralité française et vous avez une carte postale poétique, à l’intrigue diaphane, qui se laisse lire sans faim, en deux ou trois heures.

Ce court roman à l’écriture légère et imagée plaira surtout aux lecteurs débutants et aux amateurs de poésie naturaliste.

Note comptable : J’ai été frappé par la légèreté extrême de la mise en page. Malgré une taille de caractères généreuse, des 146 pages numérotées, seulement 22 sont couvertes de haut en bas par du texte.
Un pauvre enfant 8 étoiles

Dominique Sampiero nous raconte ici l'histoire de Jean, jeune garçon orphelin, recueilli tout petit par une dame bienfaisante, mais qui s'enfuit à l'âge de douze ans pour vivre dans une cabane dans les arbres, construite par son père près d'un petit village du nord de la France.

L'auteur fait la part belle à la campagne environnante, décrit habilement les habitants du village, de ceux que l'on peut rencontrer dans tous les villages. Il apporte une tendresse toute particulière à Jean, que l'on considère comme un idiot, un "encombrant", comme les objets qu'il récupère sur le trottoir le "jour des monstres" pour s'aménager un chez soi. Mais l'enfant est malin, il pense, sait compter et survit à sa condition. Il observe tout ce petit monde, épie les mouvements, chaparde les oeufs dans les poulaillers et s'habille avec les vêtements qu'il vole sur les cordes à linge dans les jardins. Il grandit seul, se fond dans la nature, au plus près des animaux, et en connaît les codes.
Un jour, il rencontre une jolie jeune fille, Ciara, qui a fugué, contrariée par les transformations de son corps.

Beaucoup de poésie ressort de cet ouvrage, beaucoup de délicatesse et de douceur aussi, malgré le tragique de l'histoire.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 27 février 2024