Le sabre de sang : Tome 1, Histoire de Tiric Sherna
de Thomas Geha

critiqué par Nabu, le 5 janvier 2012
(Paris - 38 ans)


La note:  étoiles
Joey, tu aimes les films sur les gladiateurs?
J’ai d’abord été conquis par la forme du livre. « Le sabre de sang », le titre claquait, la couverture était « stylée », comme on dit, et le quatrième de couverture donnait envie. Pour vous peindre rapidement le tableau, il s’agit d’un guerrier qui se fait capturer par des hommes-lézards et devient gladiateur pour amuser ces vilains pas beaux.
Aimant les films de gladiateurs, j’étais comblé par ce synopsis et je me suis précipité sur ce bouquin.

« Le sabre de sang » est un récit à la première personne dont le héros est Tiric Sherna, un gradé d'une armée d'un peuple humain médiéval. Après s’être pris une tripotée par les Qivhviens, des espèces d’hommes-lézards trop balèzes pour la baston. Tiric se retrouve prisonnier puis gladiateur. Il va alors se lier d’amitié avec Kardelj, un collègue lui aussi emprisonné.

Le premier hic vient du quatrième de couverture qui s’avère mensonger. En fait, ce n’est pas l’histoire d’un gladiateur mais celle d’une évasion d’un gladiateur. Chose qui m’a un peu irrité.
Secundo, le thème aurait pu se prêter à un récit épique. En effet, des gladiateurs (oui oui, je sais, je me répète), une évasion en territoire ennemi, de la vengeance, de l’amitié, des gros muscles !

Malheureusement, l’auteur écrit avec un style assez familier, que je trouve pas mal du tout, mais qui s'insère très mal dans le cadre. En effet, ce style déteint directement sur le personnage principal, qui je le rappelle, narre l’histoire à la première personne. Du coup, l’intensité dramatique de la situation s’y perd. En effet, alors qu’ils ont survécu à l’arène, sont sous le coup de mille dangers, on ne ressent pas à un seul moment leurs peurs ou leurs tensions. On ne s’y identifie pas. On suit passivement le cours des évènements, qui, même si ils sont bien écrits, ne suffisent pas à faire une bonne intrigue.

Les différents personnages, principaux ou non, sont bien décrits, les rôles sont clairement définis. Mais ils restent à mon goût trop lisses, trop bien imbriqués dans leurs rôles justement. On a le héros, le copain du héros, la copine du copain du héros, la méchante…bref.

Je conclurai par la fin du livre qui m’a déçu au plus haut point. Comme quoi, c’est vraiment le genre d’exemple qui montre que quelques pages peuvent ruiner un livre. En effet, la fin est juste débile. Je ne suis pas déçu, triste ou encore en colère. Non, la fin est juste nulle, injustifiée et sans aucun sens. On croirait qu’un adolescent l’a écrite dans un trip de gothique émotif.

Je mettrai donc 3 car le reste du livre est bon, j’ai vraiment eu du plaisir à le lire, l’auteur a de réelles compétences d’écriture mais la fin est juste... no comment.
Je n’irai clairement pas acheter la suite au prix fort. Ca sera à très bas prix ou en prêt.