critiqué par Nance, le 5 janvier 2012
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La note: étoiles

Pareil et différent

Judith (La Juive) est une sainte biblique qui décapita le général du camp ennemi et restaura la foi de son peuple en la puissance de Dieu.

Je connais surtout ce mythe par la peinture (Caravage, Klimt...), mais assez pour sentir que la version de Giraudoux diffère de la classique. Pas d’aspiration divine ici et il y a un peu de Boule de Suif (de Maupassant) dans cette Judith.

« JUDITH. Qu’ai-je donc fait pour qu’on me parle ainsi ? Est-ce donc un crime d’avoir rêvé que le nom juif dût être celui d’une race de vainqueurs ? Est-ce ma faute, si tes camarades passent aux femmes leur tâche et leur honneur ? »

On suit Judith qui se bat contre l’histoire et l’Histoire.

Sans être ma pièce préférée du dramaturge, j’ai beaucoup apprécié les retournements et les imprévisibilités. C’est une tragédie avec ses moments drôles et légers.

Une héroïne luttant pour la dignité de son peuple

Le peuple juif se retrouvant victime collatérale d'une défaite militaire des Assyriens d'Holopherne. Et c'est là que Judith se dresse pour restaurer son honneur perdu, avec autorité et attitude sentencieuse, mais non sans doutes, remises en causes et questions sur sa légitimité. Cette pièce pose des questions importantes, contient des changements de situation inattendus, tout en restant un tantinet docte et austère. Elle est intéressante, mais n'est pas ma préférée de l'auteur.

Veneziano - Paris - 46 ans - 22 décembre 2018