La fin de Siegfried
de Jean Giraudoux

critiqué par Nance, le 4 janvier 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Fait surplus
Le quatrième acte primitif de la pièce Siegfried, cet homme qui a perdu la mémoire et qui est devisé entre deux patries ennemies.

« SIEGFRIED. Il ne reviendra jamais.
GENEVIÈVE. Explique-toi.
SIEGFRIED. Sur chaque pensée, sous chaque mot, je sens un vide, un trouble : c’est lui.
GENEVIÈVE. De qui parles-tu, Jacques ?
SIEGFRIED. De Jacques... De celui qui m’a précédé dans mon enfance, dans ma jeunesse, qui a tenu ma place trente ans, et dont j’ignore tous les gestes... »

Dans cette fin alternative, on renverse la finale de la pièce originale, sauf que ça a plus l’air d’une pièce de casse-tête qui ne correspond plus au reste. Beaucoup trop de personnages qui ne nous ont pas été introduits auparavant ! Ce qui me fait penser qu’il aurait peut-être dû nous donner une pièce alternative au complet. Même si la pièce originale n’était ma préférée du dramaturge, je trouvais suffisamment sa fin correcte. Certes, j’aime le tragique, mais malheureusement j’ai trouvé que cette fin-ci était trop arrangée avec le gars des vues, forcée, je veux dire il y a destin et « destin », ça faisait trop, ça m’a rappelé plusieurs mauvais films. La verve de Giraudoux n’est pas inexistante, mais c’est incomplet, ce texte seul ne se suffit pas à lui-même.

Je ne sais pas à qui je recommanderais ce texte, à ceux qui veulent VRAIMENT approfondir cette pièce ? Un texte surtout bon à titre documentaire.
Complexe 4 étoiles

Cette alternative au quatrième acte final part, effectivement, dans tous les sens, avec une pléthore de personnages probablement peu utile. Elle s'en trouve complexifiée et n'a que peu d'utilité.

Veneziano - Paris - 46 ans - 22 décembre 2018