Sous silence
de Patrick Goujon

critiqué par Cecezi, le 4 janvier 2012
(Bourg-en-Bresse - 44 ans)


La note:  étoiles
A lire à haute voix...
Il faut replacer ce court récit à la première personne dans son contexte : il fait partie de la collection « D’une seule voix » qui rassemble des textes destinés à être lus d’une traite et à haute voix.
Il s’agit donc de l’histoire des insomnies du narrateur, insomnies qu’il passe à contempler les fissures du plafond, dont on comprend bien qu’elles sont aussi celles de la vie.
Et comment être serein quand meurt une personne, suite à un accident de la circulation, quand vous avez souhaité quelques mois plus tôt de tout cœur qu’elle meure…
Ce court récit abord un thème plutôt intéressant, sous forme de « lettre au disparu », mais je n’ai pas été touché plus que cela. Il mêle tournures orales (absence –trop- systématique de négations), et au contraire des tournures soutenues. Certaines expressions manifestement utilisées pour « faire jeune » tombent à plat. Il y a aussi un certain décalage entre le milieu dont sont censés venir les personnages et leurs propos. L’ensemble ne « sonne » pas toujours très juste à mon sens, mais il faudrait tenter l’expérience d’écouter ce texte lu à voix haute ; c’est après tout pour cela qu’il a été conçu.