Le voleur d'âmes
de Ann Benson

critiqué par Capucine21, le 2 janvier 2012
( - 55 ans)


La note:  étoiles
Ca donne envie, mais ...
présentation de l'éditeur
1440. Guillemette le Drappière, mère supérieure d'un couvent de Nantes, enquête sur la disparition d'un enfant dans la région. Bien vite elle s'aperçoit que le cas n'est pas isolé, qu'au fil des années ce sont des dizaines de jeunes enfants qui se sont volatilisés. Refusant d'abord de croire les sombres rumeurs qui courent sur les moeurs effrayantes, mêlant débauche et occultisme, d'un seigneur de la région dont elle a jadis été la nourrice, elle se rend bientôt à l'évidence : c'est vers Gilles de Rais que la portent ses soupçons. Mais, héros de la guerre de cent ans et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, le seigneur de Rais est considéré comme intouchable.
2002. Lany Dunbar, mère de famille et membre d'élite de la police de Los Angeles, reçoit un matin le type d'appel qu'elle redoute le plus, celui d'une mère de famille affolée dont le fils a disparu. En dépit de sa longue expérience dans ce genre d'affaires, elle n'a alors aucune idée de l'horreur dans laquelle elle va être plongée et qui va l'amener à affronter un tueurs d'enfants dont les meurtres ont, depuis des années, échappé à la police. Deux vagues de crimes dont les cibles sont des enfants, séparées de six siècles l'une de l'autre mais aux connections surprenantes ; deux figures du mal intouchables, que deux femmes, liées par un même sens passionné de la justice, vont s'acharner à confondre. Avec ce voyage haletant à travers le temps et l'histoire, qui allie un incroyable sens du suspense et de l'intrigue, Ann Benson fait une entrée fracassante dans la cour des grands.


Vu comme cela, ça semble passionnant. Mais voilà ; si vous aimez les intrigues bien ficelées, haletantes, qui vous tiennent en haleine, PASSEZ VOTRE CHEMIN. La première partie est prenante par son côté historique : la transcription de l'époque, comprendre pourquoi beaucoup d'enfants ont pu disparaître sans que cela donne lieu à une enquête, le poids énorme de l'Eglise sur la façon de vivre des petites gens, la relation du procès. L'enquête : le coupable est cité dès le départ, alors pas de suspense, pas de traque, pas de rebondissement.
Le deuxième partie, la fiction moderne de cette histoire. Suspense nul, comme précédemment le coupable est cité très rapidement, la traque est réduite à son strict minimum. Une femme flic seule face à un monstre voleur de dizaines d'enfants est assez improbable (surtout avec les moyens modernes que l'on nous décrit dans d'autres romans policiers). Je dirais que cette partie est assez niaise et n'apporte rien au roman.
Avis très mitigé - j'attendais plus de la deuxième partie ; heureusement que la première partie est prenante et nous oblige à continuer de tourner les pages