Le pacte
de Lars Kepler

critiqué par CC.RIDER, le 28 décembre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Un pensum
Viola, une jeune fille est retrouvée morte à l'intérieur de la cabine d'un yacht dérivant dans le golfe de Stockholm. Ses poumons sont remplis d'eau de mer alors que ses vêtements sont secs. Pendant ce temps, sa soeur Pénélope et son petit ami Bjorn sont pourchassés par un tueur implacable. Le même jour, Carl Palmcrona, directeur général de l'inspection pour les produits stratégiques est retrouvé pendu dans son appartement. L'inspecteur Joona Linna doit mener de front ces deux enquêtes qui ont beaucoup à voir avec l'univers glauque des trafiquants d'armes.
Ce thriller suédois s'étire sur plus de 500 pages et malheureusement sa lecture tourne vite au pensum. En effet, le couple d'auteurs qui se cachent sous le surnom de Lars Kepler distille son histoire avec une lenteur toute suédoise qui finit par venir à bout de la patience du plus compréhensif des lecteurs. Que de descriptions inutiles, que de répétitions, redites et autres délayages insupportables. Aucun rythme, une intrigue poussive et usée jusqu'à la corde. Une course poursuite qui n'en finit pas. Une enquête qui n'avance pas... Il aurait fallu élaguer et réduire de moitié ce pavé pour peut-être arriver à quelque chose de correct... Une fois encore, long n'est pas forcément synonyme de bon !
Le contrat Paganini 4 étoiles

C'est avec un talent certain que le couple d'auteurs suédois, Alexandra Coelho Ahndoril et Alexander Ahndoril, réussit à réunir tous les éléments d'une intrigue qui, en temps ordinaire, aurait eu tendance à me taper largement sur le système nerveux. Mais je baignais alors dans cette tolérance passagère et inaccoutumée (on appelle cela un livre offert) m'incitant à accueillir avec la plus grande aménité toute bordée suédoise chargée jusqu'à la gueule des bons sentiments que l'on prête à un pays qui, après avoir mené la guerre durant des siècles en Baltique et dans toute l'Europe centrale et du nord, s'est convaincu lui même être plus apte que quiconque pour décerner un prix qui récompense les va-t-en paix. Sans cette complaisance soudaine, certes si proche de l'avachissement béat, pour les histoires écrits en noir et blanc ma complexion déjà rougie par l'été n'aurait pas manqué de virer vers une teinte cramoisie.

Fort du miel de ces bons sentiments, je laisse venir à moi Viola Fernandez, une jeune, belle et combative militante pour le désarmement, une môme qui avec sa maman a connu bien des misères dans son pays natal d'Amérique central dont les dirigeants ne recevront pas le fameux prix suédois. Ça démarre fort, car elle et son benêt de copain suédosh (vous comprendrez en lisant le bouquin, hé, hé) sont traqués par un tueur qui, par ses capacités tout à fait exceptionnelles, ferait baver d'envie toute une série de sicaires aux desseins les plus glauques auxquels les films de James Bond nous ont habitués. Pendant que se poursuit cette filature effrénée, le sympathique inspecteur Joona Lina mène l'enquête avec un flair et une humanité qui mérite le respect du lecteur dévoué.

Après quelques meurtres et suicides bien suspects, l'inspecteur et Viola comprennent que cette dernière avec sa curiosité bien mal placée a été mettre sa main dans un joli nid de guêpes; ce qui explique que le grand chef des mafiosi veut sa tête et certaines preuves qu'elle possède. Cependant, n'attendez pas que je vous les dévoile, car je ne voudrais pas que les éditions machins me reprochent de trahir les intrigues et de ruiner le commerce.

Ce fameux trafiquant d'armes, est un grand admirateur du violoniste génois Niccolò Paganini. Foin ainsi de nos mesquins préjugés qui voudraient que ces gens-là soient incapables d'apprécier le lac des cygnes en se rasant le matin. Pourquoi les criminels ne seraient-ils pas mélomanes ou inversement ? En tout cas, cela nous permet de comprendre le titre original en suédois "Le contrat Paganini", même si du coup, la maxime selon laquelle la musique adoucit les moeurs prend un peu de plomb dans l'aile. Et comme le gars a sa réputation d'implacabilité à entretenir et qu'il a le caractère hargneux, il ira jusqu'à s'engager personnellement pour réduire en coulis couleur framboise la vaillante Viola et notre inspecteur finlandais.

Hormis ce cadre d'un joyeux infantilisme qui sépare le monde des bons défenseurs du désarmement et les hideux profiteurs des guerres, usant de la corruption et de tous les moyens possibles pour arriver à leurs fins, la partie centrale qui concerne l'enquête policière proprement dite se lit agréablement, même si elle ne révolutionne pas les grandes pointures du genre.

Une courte postface rappelle, pour ceux qui en doutaient, que les armes exportées ne sont pas uniquement utilisées dans les stands de tir des foires. J'ignore si ces braves descendants de Gustave Adolphe, dit tout de même « le Lion du Nord », arriveront à convaincre les belligérants de tous les pays à troquer kalachnikovs pour se taper dessus avec des bons oreillers rembourrés, mais, on connaît le dicton : Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre...

Kostog - - 52 ans - 18 août 2021


Un roman bavard 5 étoiles

C'est long, plus de cinq cents pages. Les auteurs ont bien géré cette longueur en faisant des chapitres courts, des chapitres qui ont d'ailleurs tendance à se raccourcir au fil de l'avancée dans le récit, afin de soutenir l'action et le suspense.
Le lecteur croule sur une multitude de personnages (On frise la centaine). Il n'y a rien d'anormal à ce qu'il y ait tant de personnages vu la multitude des implications mais en quoi est-ce nécessaire de nous donner les noms et prénoms de la femme de ménage ou du pêcheur qui a découvert l'épave ?
On a plutôt l'impression de lire un scénario de film d'action qu'un roman.
Cette série, actes noirs, propose des romans policiers mais là on bascule plutôt vers l'espionnage avec tout ce que cela entraîne de situations confuses.
On peine à s'accrocher à des personnages, tant on a plutôt l'impression de lire l'annuaire.
Je ne peux pas dire que c'est un mauvais roman, je l'ai lu jusqu'à son terme même si j'attendais avec une certaine impatience que cela se termine. Les cent dernières pages étaient un peu longues.
J'ai par contre apprécié qu'il y ait un petit chapitre à la fin, après le dénouement, pour chacun des personnages principaux.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 21 novembre 2020


bof, bof et bof 1 étoiles

L'intrigue commence bien, si ce n'est quelques remplissages de pages, puis commence un scénario improbable, l’héroïne n'a vraiment pas de chance, et pour finir... pas génial, peu crédible
je ne retenterai pas ces auteurs

Stepahne - - 60 ans - 19 juin 2018


Un autre Suédois... 8 étoiles

Cette histoire est prenante et assez facile à suivre : chapitres courts et peu de retours en arrière ou digressions. Les personnages sont nombreux et souvent énigmatiques. Les actions violentes se succèdent, pas toujours crédibles mais on s'y fait !

Une bonne distraction sans prétention !

Tanneguy - Paris - 85 ans - 7 août 2015


Au son du violon 5 étoiles

Je viens de terminer ce livre et il me laisse un sentiment très mitigé.
Au début, je me suis régalé, c’est vif, ça bouge, les personnages ont du caractère, est-ce que Pénélope va s'en tirer ?
ET puis.... ça n'en finit pas, l'intrigue se met à errer dans les coins et les recoins, on n'en voit plus la fin, et cette façon de décrire certaines scènes sous plusieurs angles que je trouvais si bien au début m'ennuie désormais.
Et au final, pas vraiment de surprises, les gentils s'en sortent et les méchants meurent.

Pierraf - Paimpol - 67 ans - 7 juin 2014


Ne faites jamais de pacte par hasard 8 étoiles

Dans ce deuxième roman mettant en scène le beau et le mystérieux inspecteur Joona Lina, le sympathique 4 mains de Lars Kepler a encore réussi à me tenir en haleine jusqu’aux dernières pages. Comme d’habitude j’ai été charmée par les paysages suédois et l’ambiance de Stockholm. Les personnages sont travaillés, le sujet en toile de fond sur la législation des armes est maîtrisé et l’intrigue tient bon jusqu’au bout.

Mais que se passe t-il dans ce bouquin ? ça commence comme ça : Carl Palmcrona, directeur de l’Inspection pour les produits Stratégiques (c’est à dire chargé en gros de signer les autorisations d’export des armements suédois) est retrouvé mort dans son appartement alors que tout indique qu’il était prêt à quitter le pays. Au même moment, un pêcheur retrouve le cadavre d’une jeune fille noyée, Viola Fernandez, mais dont les cheveux et les vêtements sont secs. Le bateau est à la dérive dans l’archipel de Stockholm, personne à son bord.

2 cadavres, 2 personnes diamétralement opposées, 2 lieux différents et pourtant leur mort est reliée par “le pacte”. Une découverte que va vite comprendre notre formidable Joona Lina… évidemment… ba oui sinon ce serait pas drôle !

On est tout de suite mis dans le bain avec la fuite de Péneloppe Fernandez (bien vu, la soeur de Viola) et son petit ami Bjorn, qui sont donc les deux rescapés du bateau. J’ai adoré ces passages : c’est rythmé, prenant, douloureux… et parfois un tantinet tiré par les cheveux (je pense à une scène en particulier). Mais qui s’acharne comme ça sur eux, qu’est-ce qu’ils ont fait pour mériter ça ? Joona Lina qu’est ce que tu fais bon sang, viens les sortir de là !!

Peut-être apprécierez-vous la manière dont sont décrites certaines scènes, à savoir sous différents angles et vues par différents personnages. On est presque dans la scène, on a tous les plans, un peu comme dans un film. Perso, j’ai trouvé ça sympa parce que c’est bien dosé. Ne vous inquiétez pas, seules les scènes d’action “stratégiques” sont décrites de cette façon.

Seul petit hic que je noterais au tableau, vous allez peut être me trouver aigrie mais c’est pas grave je me lance : certains héros sont vraiment trop héroïques et parfois ça a tendance à me taper sur le système. Joona Lina, le mec parfait. L’inspecteur hors pair qui voit toujours ce que les autres ne voient pas, qui pressent et anticipe systématiquement ce qui va se passer et qui a évidemment toujours raison. Pénéloppe Fernandez, la petite bombe latina. Présidente d’une association militant pour la paix, engagée dans 12 000 combats humanitaires à seulement 25 ans et dotée d’un courage et d’un sang froid d’un autre monde…;

Après tout c’est un roman, je suis mauvaise langue.

Pour conclure je dirais que si j’étais vous, hé bien je le lirais de ce pas parce que même si ce n’est pas le thriller de l’année et que ça ne vaut pas Millenium, c’est quand même très sympa et moi, Joona Lina le beau gosse me manque. Vivement le 3ème volume pour qu’on en sache un peu plus sur sa vie privée… L’auteur nous donne quelques indices, juste assez pour avoir envie d’en savoir plus mais on ne risque pas de s’étouffer avec. Ils sont malins ces suédois !!

Nola Tagada - Paris - 39 ans - 21 mai 2013