La cage de verre
de Georges Simenon

critiqué par Catinus, le 26 décembre 2011
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Emile ne vous aime pas !
Ils sont tous deux employés dans une imprimerie, lui correcteur, elle secrétaire. Ils sont tous deux célibataires. Ils se frôlent, se saluent, causent ( un peu , juste ce qu’il faut ), sympathisent. Ils décident d’accoler leurs deux solitudes ( comme on dit … ), sans doute à défaut de mieux et en tout cas sans fougue, ils se marient. Ils font lits séparés et comme on dit aujourd’hui , « no sexe « ou si peu . Des anecdotes, des petits évènements viennent mettre un peu de couleur dans leur vie assez terne, si morose : un voyage en Italie, en Toscane, Jeanne adopte un petit chien et le beau-frère d’Emile se suicide, par amour.
Pour info : toute cette histoire finira mal ( tu m’étonnes ! ).

J’ai lu ou entendu quelque part que « La cage de verre « est le roman le plus triste de Georges Simenon. J’ai déjà vu plus triste … C’est en tout cas l’avant dernier de l’ami Georges ( 1971 ).
Très intéressant, très agréable à lire ( 5 étoiles sur 5 ! ) surtout si vous êtes un(e) célibataire pur jus, pur porc : vous vous retrouverez certainement quelque part …

Extraits :

- ( … ) C’étaient ses ennemies aussi. Est-ce que les hommes ne sont pas les ennemis de l’homme seul ?

- Emile savait qu’on avait fait des gorges chaudes à son sujet quand il avait épousé Jeanne. On avait dû dire : « Il est allé chercher la plus laide « . Et quelqu’un avait dû ajouter : « Cela fait au moins un couple assorti …Pourvu seulement qu’ils ne fassent pas des petits … »

- Peut-être que d’autres couples se seraient embrassés. Eux pas. Il y avait des années que cela ne leur était pas arrivé.