Le monde des Ã
de Alfred Elton Van Vogt

critiqué par Martin1, le 29 octobre 2012
(Chavagnes-en-Paillers (Vendée) - - ans)


La note:  étoiles
Ne vous y fiez pas, le titre est encore plus mystérieux après la lecture qu'avant.
Le MONDE DES Ã (prononcez "non-A")
XXVIe siècle. difficile de se faire une identité dans l'immensité anonyme de l'empire galactique... Surtout quand on est amnésique.
Car en prenant part aux jeux de la machine - qui permettent aux gagnants de rejoindre la caste des nantis sur Venus -, Gilbert Gosseyn découvre qu'il n'est pas l'homme qu'il a toujours cru être. Ses souvenirs ne sont pas les siens, sa femme qu'il croyait décédée n'est pas morte d'autant qu'elle n'a jamais été mariée ! Gosseyn entreprendra la plus fantastique quête qu'un homme puisse faire : celle de sa propre identité.

Il se découvrira une faculté mystérieuse, qui le fera ressusciter lorsqu'on atteint sa vie. Mais malgré cette aptitude à se réincarner, il comprend vite qu'il n'est qu'un pion au sein d'un vaste complot dont la finalité lui échappe. Un pion ou... la pièce maîtresse.
Prescott, Thorson, X, Patricia Hardie, le président, Crang, Lyttle, la Machine, la Ligue... chacun joue son jeu mais qui aura le dernier mot ?

Sincèrement, comme l'ont dit de nombreuses critiques avant moi, il ne faut pas commencer par ce livre quand on découvre le monde de la Science-Fiction. L'intrigue paraît très complexe, les personnages sont beaucoup plus creux qu'on essaie de nous le faire croire. Alors que l'on s'attend à découvrir des secrets bouleversants cachés derrière cette lettre - Ã - le lecteur trouve une philosophie non-aristotélicienne qui a peu de rapport avec l'histoire et dont les rouages lui échappent complètement. Il est aussi très vexé de ne pas tout comprendre et est littéralement dépassé par ces multiples personnages tellement intelligents.
Ce livre est, disons-le, assez brouillon. Les rebondissements sont inattendus parce qu'ils ne semblent pas vraiment correspondre avec l'histoire - du moins le peu qu'on en comprend. Van Vogt adresse-t-il cette oeuvre uniquement aux personnes ayant un QI supérieur à 160 ? Non, vraiment, je n'aime pas cet auteur qui semble tout faire pour se débarrasser de son lecteur dès le troisième chapitre - alors que le début est excellent.
Malgré ses grands défauts ce livre figure parmi les grands livres de SF donc essayons de le respecter.
Trou noir ! 3 étoiles

Alfred Elton van Vogt (1912 - 2000 ) est un romancier de science-fiction d'origine canadienne, naturalisé américain .
Le Monde des non-A (titre original : The World of Null-A), publié en français sous le titre Le Monde des Ā est un roman de science-fiction publié en 1945, traduit en français en 1953 par Boris Vian.
Œuvre majeure de van Vogt, ce roman est devenu un best-seller dont la notoriété a dépassé celle de son auteur, étant le seul de ses ouvrages connu des lecteurs non spécialisés en science-fiction. Il a donné lieu à deux suites : Les Joueurs du Ā (1956) et La Fin du Ā (1984), clôturant ainsi le Cycle du Ā.

Dans un futur plus ou moins lointain, le choix et le renouvellement des élites dirigeantes sont effectués par "la Machine des jeux", supercalculateur capable d'examiner à la loupe les capacités des postulants.
Gilbert Gosseyn s'est entrainé durement et est convaincu qu'il peut passer les épreuves avec succès.
Mais - à sa grande surprise - la Machine lui indique qu'il n'est pas celui qu'il prétend être (... )
S'engage alors une incroyable quête à la recherche de sa véritable identité.

250 pages qui se lisent facilement mais j'avoue ne pas avoir compris grand chose.
Entre conspirations intergalactiques; voyages sur Vénus , mort et résurrection , les messages philosophiques distillés par l'auteur m'ont très rapidement perdu .
Un roman sur l'identité et la mémoire auquel je suis resté hermétique....

Frunny - PARIS - 59 ans - 24 juillet 2023


A + non A = 0 (ou disons 1,5) 3 étoiles

Le monde des non-A est considéré comme un classique de la SF mais m'a laissé vraiment perplexe. Il a terriblement mal vieilli (de ce point de vue là, il est à peu près à égalité avec L'Homme Démoli d'Alfred Bester).
Si le point de départ (la sémantique générale) apparaissait passionnant, force m'a été de constater que le livre est bien loin de tenir ce qu'il laissait espérer.
Le style est d'une platitude navrante. Rares sont les auteurs de SF à être reconnus et appréciés pour la beauté et la puissance d'évocation de leurs phrases mais là on touche vraiment le fond du fond. Au mieux, elles sont tout juste informelles, au pire on a droit à une accumulation de clichés.
L'intrigue est téléphonée et répétitive avec nombre d'éléments sous-utilisés, aussi vite oubliés que mentionnés, les personnages creux, purement fonctionnels, ce qui fait qu'on n'a absolument aucune empathie pour eux. Le personnage féminin principal est une caricature de "fausse ingénue-femme fatale-mais oh surprise c'est une gentille en fait" consternante. Quand au héros, son seul intérêt est son nom : Gosseyn (comprendre "Go sane", qui va sain d'esprit) et encore, faut aimer ce genre de jeux de mots un peu légers. Après avoir fini le livre, je ne dirai pas que je n'ai rien compris à ce que l'auteur racontait mais plutôt à pourquoi il le racontait et à comment il le racontait. Ce bouquin souffre d'un strabisme divergent : d'un côté il regarde vers un fond théorique original et profond (la sémantique générale), de l'autre vers ce qu'il se fait de pire comme potage policier-espionnage-anticipation sociale-space opera. Le mélange est indigeste et surtout artificiel et forcé.
Si le livre est mauvais, avec le recul on peut cependant lui trouver 1 qualité et de taille : l'introduction des questions en SF "qu'est-ce qui est réel ?", "qui suis-je ?" que Dick approfondira 1 à 2 décennies plus tard et de quelle manière !

Hélian - - 42 ans - 2 novembre 2014


A...ssez compliqué 8 étoiles

"Seulement" 4/5 en ce qui me concerne pour ce premier tome de la fameuse trilogie des "A" de Van Vogt (je possède l'ensemble en un seul tome, en poche, de 800 pages, "Le Cycle Du 'A'"), ce qui est toujours mieux que la note qu'il se fade sur CL à l'heure actuelle via les deux (à ce jour) chroniques à son sujet. Aussi scandaleux que la chronique principale du "Ca" de Stephen King, selon moi, mais bon.
Ce roman est, il faut le dire, difficile à lire, complexe au possible, il ne fait que 250 pages environ, mais ces 250 pages, tout en passant vite (chapitres nombreux - 35 - et courts, sens du rythme), sont, il est vrai, sur-remplies de complexité, c'est assez abscons, surtout au début, on a du mal à entrer dans l'histoire. Mais ce roman est aussi un classique absolu de la SF, donc, c'est à lire. Mais faut s'accrocher.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 16 mars 2014


à Imbuvable 2 étoiles

Parfois on peut être séduit par la SF fumeuse (si on traite bien le client et si les vendeurs et vendeuses n'ont pas l'air de maudire tout acheteur éventuel - enfin surtout si les affreux cérbères des rayons nous oublient un peu...) Là ce n'est pas du tout le cas la narration semble brouillée par quelque machine infernale et on s'ennuie terriblement parmi les pages de cette oeuvre d'un O.S. de l'anticipation. Beaucoup trop suspicieux j'aime pas trop l'atmosphère là-dedans, de plus ce qui laissera perplexe c'est le fait que les chapitres ont bien souvent l'air de couvrir des événements sans rapport aucun entre eux. D'autant plus singulier le fait que le style du livre ose rejoindre de temps à autre celui de l'heroic-fantasy !! Vraiment dommage car ça avait pourtant pas si mal commencé, avec ces descriptions des maison suspendus et luttes diverses entre hiérachies de la planète.

On pourra se demander d'autre part comment ce genre de livre peut être ensencé, d'une manière ou d'une autre, par de bien suspects dévots, qui; comme si tout cela ne suffisait pas, confondent la définition propre des termes et adjectifs français. A mon avis leur empire a du souci à se faire pour son futur, en l'occurence ses partisans/partisanes tirent juste un peu trop le diable par la queue.

A éviter.

Antihuman - Paris - 41 ans - 15 novembre 2012