Georges et Louis romanciers, Tome 2 : Introduction à la psychologie de bazar
de Daniel Goossens

critiqué par Blue Boy, le 17 décembre 2011
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Un sacré bazar !
« Un cerveau, un œil, le tout sur fond de bazar… Avec ça, le lecteur qui ne voit pas immédiatement de quoi il s’agit, c’est qu’il est bouché ». C’est ainsi que Louis commente la couverture du 2ème tome des inénarrables aventures de Georges et Louis… Il faut bien reconnaître que résumer dans une couverture les aventures de nos deux écrivains « de bazar » n’est pas chose aisée… En effet, on y trouve pêle-mêle une version assez terre-à-terre de la Belle et la Bête où la Bête, qui est « stationnaire », ne pourra changer d’apparence malgré l’amour de la Belle, qui apprécie toutefois assez peu les poils de nez de la Bête, une autre d’ « Autant en emporte le vent », où Rhett et Scarlett, pour éviter les conflits, ont trouvé un système de signaux lumineux verts et rouges… Goossens prend ici un malin plaisir à torpiller les mythes et les contes, en substituant la poésie à un style qu’on pourrait qualifier de cocasse lunaire et décalé…

Ce n’est pas le meilleur de la série, peut-être à cause d’une histoire dispensable qui vient peut-être briser l’harmonie d’ensemble et où Goossens se risque à mettre en scène Louis donnant un cours d’éducation sexuelle à un couple royal désespéré de ne pas pouvoir assurer sa descendance. Curieusement, ce registre convient peu à l’auteur qui nous avait habitués à des choses plus déphasées… Du coup, on sent que Goossens n’a pas encore totalement trouvé son style, même s’il y a une nette maturation par rapport aux premières histoires (notamment Le Messie est revenu). Très drôle en particulier ce roman « psychologique » proposé par Louis (et une fois de plus désapprouvé par Georges) qui voit un groupe de ménagères en train de glander en bas de leur immeuble et à qui il arrivera quelques péripéties peu ordinaires…