Mort d'un magicien
de William Bayer

critiqué par Pietro, le 25 novembre 2011
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Un thriller sombre dans les bas-fonds de San-Francisco
Les livres de William Bayer, auteur notamment du remarquable La ville des couteaux, sont toujours placés sous le signe de l'originalité, et de la découverte d'un univers: ici c'est la magie et la photographie qui sont à l'honneur.
Photographe réputée, Kay Farrow souffre d'achromatopsie : elle ne distingue pas les couleurs, seulement le noir et le blanc. Un univers qui s'accorde bien avec les bas-fonds de San Francisco qu'elle a décidé de fixer sur la pellicule en s'immergeant dans le milieu des prostitués homosexuels. Elle s'est liée d'amitié avec l'un d'eux, Tim, mais Tim est retrouvé un matin dans une benne, découpé en morceaux. L'enquête n'avance pas, et est bizarrement classée. Kay n'accepte pas que ce crime reste impuni. Après avoir évoqué avec son père, ancien policier, une vieille affaire d'assassinats d'homosexuels, elle se lance à la recherche du meurtrier. Et Elle va découvrir l'univers de la magie.
Ecriture fluide, poetique, intrigue taillée au couteau, suspense, personnages originaux et fouillés, tous les ingrédients du thriller réussi sont réunis.
Mais ce roman, par la personnalité de son héroïne, par son atmosphère sombre et envoutante, dégage une puissance indéniable, et l'intrigue est très prenante du début à la fin.
Un très bon moment de lecture.