Greffes profondes
de J. S. Viluber

critiqué par Kalie, le 9 novembre 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Êtres composites
Inge, une charmante vétérinaire, est la propriétaire d’une ferme et d’un vignoble. Elle réalise des expériences abominables dans une des dépendances aménagée en laboratoire. La vétérinaire prélève des organes d’animaux et réalise des greffes sur des innocents kidnappés comme ces deux polonais demandeurs d’emploi, ne parlant pas un mot de français et surtout très robustes ! Grâce à une gueule prélevée sur un dobermann, elle crée un homme-chien et avec les muscles d’un bœuf donne naissance à Minostrech, un homme-taureau. Elle est assistée de Männli, l’homme-étalon, aux pulsions difficilement contrôlables et doté d’un sexe démesuré maintenu par un harnais (??). Sans oublier Fleish, l’homme-chacal, toujours affamé, doté d’une mâchoire surdéveloppée qui fait disparaître les restes des victimes.

La population du village avec ses campagnards, amateurs de chasse, vulgaires et violents dès qu’ils sont en groupe, ne sont pas loin d’être aussi effrayants que les créatures de la vétérinaire. Inge perd peu à peu le contrôle de la situation…

Jean Viluber est le pseudonyme de Jean-Pierre Hubert, écrivain français de science-fiction. Ici, il est accompagné à l'écriture de Serge Ramez. C’est pourquoi ce troisième roman Gore de l’auteur est signé J.S. Viluber.

Les scènes pornographiques (particulièrement douloureuses) entre l’homme-cheval et la vétérinaire ainsi que les passages extrêmement gore réservent ce livre à un public averti.

Personnellement, en dehors du postulat de départ totalement invraisemblable que les auteurs arrivent pourtant à bien négocier, j’ai regretté l’absence d’explication sur les motivations du personnage principal et une fin trop rapide.
Comparé aux précédents romans de l’auteur, les excellents « Coupes sombres » et « Décharges », « Greffes profondes » est le plus faible mais reste tout de même un bon Gore.