Rom@
de Stéphane Audeguy

critiqué par Ddh, le 8 novembre 2011
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
une visite particulière à Rome
Roma se lit amor de droite à gauche. Dans ce roman, Stéphane Audeguy dévoile tout son amour pour la ville éternelle. Parfum d’éternité qui virevolte de la Rome antique au XXIIIème siècle, ce qui justifie le @ du titre.
Stéphane Audeguy a gagné la notoriété en 2005 dès son premier roman La théorie des nuages pour lequel il obtint le Prix Maurice Genevoix décerné par l’Académie française. En 2007, il récidive avec Fils unique (Prix des deux magots).
La ville de Rome est personnifiée et ce personnage pérégrine à travers les siècles d’une colline à l’autre, du forum au monument Victor-Emmanuel II, des discours enflammés de Mussolini aux clameurs dans l’arène du Colisée. Des fantômes errent dans les ruelles, autour des temples, dans la banlieue bidonville. Tout se confond dans un jeu cybernétique Rom@. Des personnages intemporels surgissent : Delenda Kartago, Nano, Nietski que l’on côtoie près de la muraille d’Aurélien, à la Place d’Espagne, à la basilique St-Pierre, au Panthéon… Le lecteur pénètre dans un jeu électronique qui fait ressurgir les monuments de la Rome antique.
Stéphane Audeguy surprend ses lecteurs par une phraséologie décalée, fort tendance actuellement chez certains auteurs : une longue phrase paragraphe entrecoupée de virgules. Cela donne un tempo particulier qui est en adéquation avec les idées de l’auteur : le fantastique surréaliste. Le lecteur doit laisser de côté son à priori stylistique et se laisser bercer par cette nouvelle façon d’écrire qui lui permet d’entrevoir de nouvelles dimensions.