Cartes postales et autres textes : Précédés d'une conversation de Léon-Paul Fargue et Valery Larbaud
de Henry Jean-Marie Levet

critiqué par Hervé28, le 6 novembre 2011
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
Voyages, voyages....
Découvert grâce à "Et toi mon coeur, pourquoi bats-tu" de Jean d'Ormesson et surtout au "dictionnaire égoïste de la littérature française" de Charles Dantzig, ce petit recueil de poèmes vaut vraiment le détour.
Les textes d'Henry Levet auraient pu rester de simples écrits d'un attaché d'ambassade (il occupa un poste de vice-consul) sans la dizaine de poèmes composant "cartes postales" avec de petites merveilles comme:

"Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses de cheval dans la Pampa
N'ont le pouvoir distraire de son spleen
Le consul général de France à la Plata!
..."

ou encore
"Poète, on eût aimé, pendant la courte escale
Fouler une heure ou deux le sol des pharaons,
Au lieu d'écouter Miss Florence Marshall
Chanter " the belle of New York" au salon"

faisant peut-être ainsi écho, à l'une des plus belles incipit de la poésie française:
"il se fit tout à coup le plus profond silence ,
Quand Georgina Smolen se leva pour chanter..."

Bref, un petit livre ravissant, qui comme le titre l'indique, vous fera voyager au grès des affectations d'Henry Levet.
L'atmosphère coloniale du début du XXème est fort bien retranscrite dans cet opuscule rafraichissant.
A découvrir.