Le rose et le blanc
de Pierre-Jean Remy

critiqué par DE GOUGE, le 29 octobre 2011
(Nantes - 68 ans)


La note:  étoiles
Une découverte !
Juin 1832, Louis Philippe tente de conserver le pouvoir monarchiste dans une société foisonnante d'idées nouvelles : nostalgiques de la révolution, premiers anarchistes, sociétés religieuso politique, mouvements ouvriers, répressions ...........
Un groupe d'hommes et de femmes, d'horizons divers, décident d' échapper à la police et de quitter leur univers parisien pour créer une communauté égalitaire !
Dans la chaine des Alpilles, ils vont se retrouver : ouvriers, journalistes, aristocrates, artistes ou avocats et éléments novateurs :hommes et femmes unis dans une même idéologie de partage !
Pas facile .............voire utopique auprès d'un monde paysan et bourgeois local qui a bien du mal à comprendre l'irruption de cette faune !
Et c'est cette histoire au quotidien(librement adaptée d'une réalité historique) que l'on découvre : sans faux fuyants....
Dure réalité, comment échapper à soi même et à son appartenance sociale ? Comment échapper aussi à un monde policier qui n'aime pas la créativité ressemblant au désordre ?
Ce livre a une écriture qui coule ... Les personnages sont, oh combien attachants, mais on sait que ça ne peut marcher ...et ce sont les mécanismes de l'échec, face à la tendresse et la rivalité inévitable qui les réunissent, qui nous subjuguent.
Des hippies avant l'heure et / ou un idéal ancré dans l'humain ?
Quand on a lu cette œuvre, on ne peut plus jamais oublier les personnages et l'idéal qui la composent.
Un livre méconnu, hélas !