Vietnam
de Nicolas Cornet

critiqué par Tistou, le 28 octobre 2011
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Photographies et textes Nicolas Cornet
Il est toujours rassurant, revenant d’un voyage, de se pencher sur ces gros livres – on les appelle aussi « beaux livres », beurk, comme c’est laid – principalement ponctués de photos, accessoirement de textes et qui prétendent vous faire découvrir un pays, une région. Et moi je prétends qu’il est plus intéressant de s’y pencher a posteriori pour reconnaître des paysages, des ambiances, des visages rencontrés ou vécus mais qu’il est vain de penser que ça peut vous initier à un pays. Pas avec la même efficacité en tout cas.
C’est le cas par exemple de ce gros livre consacré au Vietnam, dont je tournais les pages, intéressé, avant de partir, mais dont les illustrations ne me parlaient pas plus que ça. C’est par contre avec une toute autre intensité que je l’ai refeuilletté dans l’autre sens, une fois revenu !
Conçu en paragraphes, il reprend par thèmes les grandes constantes du Vietnam :
Campagnes et rizières,
Jour de marché,
Vivre sur l’eau,

A l’intérieur de chaque grand paragraphe essentiellement des photos, mais aussi un texte fédérateur qui donne la vision de Nicolas Cornet pour chaque thème.

« Pensez au Vietnam, et la couleur verte envahit votre esprit. Un vert cru, dense, vif et excitant. Un vert qui vous captive tout au long du voyage, du Nord au Sud ; les plants de riz vous accompagnent, vision panoramique infinie, longue guirlande de verdure animée de mille apparitions. Ici des femmes repiquent en rangs serrés, là des hommes en équilibre sur une herse lancent aux buffles leurs injonctions. En groupes bruyants et rigolards, des villageoises rehaussent une diguette, deux fillettes sur une petite barque cueillent le liseron d’eau … »

Et je dois reconnaître que la vision de Nicolas Cornet me parait s’adapter parfaitement à l’impression qu’on peut ressentir à voyager dans cet attachant pays. Revenir page après page sur des images qui se sont inconsciemment fixées dans votre mémoire a quelque chose d’étonnant. On se surprendrait presque à avoir pris soi-même la photo !