Le droit chemin
de David Homel

critiqué par PGStats, le 23 octobre 2011
(Montréal - 67 ans)


La note:  étoiles
Destination nulle part
Ben Allan est un modeste professeur de littérature française dans une université anglophone de Montréal. Sa femme est art-thérapeute mais se désintéresse complètement de la passion de son mari pour l'histoire de certains troubles mentaux comme l'hystérie et la dromomanie, une sorte de compulsion à s'enfuir en voyage. Le voici au début de la cinquantaine, insatisfait de la vie, cherchant à comprendre sa propre histoire. Il affectionne son père qu'une certaine sénilité a fait perdre ses inhibitions et son fils complètement accro de la télévision. Survient une jeune artiste mystérieuse à qui il va s'intéresser, mais en se rapprochant d'elle il se retrouvera au confluent trouble de l'art et de la psychiatrie.

J'ai trouvé la traduction en français de ce roman agréable à lire. Il est écrit à la troisième personne, bien que les niveaux de langage du narrateur et du personnage principal soient identiques. La description de Montréal est assez juste, mais superficielle. Tout comme les portraits, sauf celui du père, qui sont essentiellement réduits à la description du groupe ethnique et de la judaïcité des personnages. J'attendais beaucoup de l'exercice introspectif d'un homme de mon âge et de ma ville. Il m'a cependant été impossible d'éprouver de l'empathie pour ce Ben Allan ironique et cynique envers ses proches et ses contemporains. En refermant ce livre j'avais l'impression que son aventure n'aura servi qu'à l'enfermer dans ses certitudes : la recherche de Ben Allan ne l'a mené nulle part, et moi non plus.