Un ange noir
de François Beaune

critiqué par Antihuman, le 21 octobre 2011
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
la valeur n'attend pas le nombre des années !!
Polar de mince facture, dans lequel le (jeune) auteur débute pour nous annoncer la mort d'une femme dans sa baignoire. En effet; on se souvient !!..
Et puis un faits divers glauque et sordide cela fait toujours bien pour commencer un livre.

Mais comme on ne vit plus dans cette folle période libertaire, Beaune poursuit son récit, plutôt honnête mais fade,assez gnan-gnan et du genre on-m'a-fait-ci-ou-ça, la-société-est-dépravée-, le-serveur-est-pas-sympa et-pas-moi c'est pas bien. Après il raconte sa journée de travail à la Sofres, et ensuite comment il a gonflé des ballons avec un pote comme si on avait quoique ce soit à voir avec lui, ou tout ça:
Du taf pour les inrockuptibles et les critiques littéraires du VIème arrondissement, je suis d'accord, cependant pour le ton comique involontaire et la longueur interminable et insipide du tout on ne peut rester de glace, de plus le temps passant on a presque envie de le finir son bouquin à la Simenon. Aux âmes bien nées...
Un régal sombre ! 9 étoiles

L'auteur s'amuse avec les codes du roman policier pour nous servir une oeuvre remarquable d'humour noir assez glaçant. Une sorte de fait divers vu entièrement par le personnage principal qui n'est autre que le suspect. On découvre l'histoire via ses non-confessions écrites, sa vision des faits, sa perception de la société aussi et vu sa personnalité ça dépote !
Je le conseille vivement à ceux qui ont un certain sens de l'humour.

JEyre - Paris - 43 ans - 30 mai 2012


Navrant 4 étoiles

François Beaune emploie sur presque 300 pages différents registres d'écriture pour présenter son histoire mettant en scène un trentenaire empreint de solitude et de folie et son acte pseudo-meurtrier vis à vis d'une femme : récit journalistique insipide, polar raté, roman épistolaire bâclé, journal intime d'un homme oscillant entre manie, névrose et psychose. Il ne se passe pas grand chose dans ce livre, si ce n'est ces propos redondants tournant toujours autour du même sujet : le décès d'une jeune fille de 19 ans. L'auteur alimente son histoire glauque et fastidieuse de propos désastreux sur notre société, la jeunesse actuelle et les SDF, penchant parfois vers un racisme derrière lequel on a du mal à voir du second degré "Aujourd'hui l'éducation familiale et civile, sans parler de la religion, est souillée, vouée aux gémonies, et pas seulement chez les jeunes Maghrébins". On sourit parfois, heureusement, lors de certaines réflexions du personnage principal, comme ici "Je suis persuadé que les magasins Lidl, Ed, Leader Price etc. font laid exprès (...) parce que laid équivaut à pas cher".

Un livre qui passera bien vite à la trappe des librairies et de ses lecteurs.

Elya - Savoie - 34 ans - 13 janvier 2012