The tomorrow File
de Lawrence Sanders

critiqué par Antihuman, le 21 octobre 2011
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
DEMAIN
"Dans un avenir cauchemardesque où le sexe est planifié, mais la violence aléatoire, on chasse un homme et une femme comme des criminels ayant commis l'acte impensable de tomber amoureux."

Entre Orange Mécanique et 1984, la vie d'un agent de change "qui monte" dans un futur ou le puritanisme malsain et mormon a tout envahi (ça vous rappelle quelque chose ?); et nommé Nicolas B:
Les produits de synthèse, les simulacres, et les ersatz, ont envahi le commerce; et il y a une solution pharmacologique pour tout, sans "effets secondaires" et enfin plus convenable que ce qui arrive vraiment. Le narrateur débute le livre en nous parlant de ce membre du ministère Recherche et Développement pour le Département-Bonheur, tout en étant très impliqué dans la formation de la société de l'avenir; avant d'être dénoncé puis arrêté par la police politique du régime, pour avoir osé vivre sa vie, ses rêves et ses souhaits dans la réalité...

Une dystopie, avec des flux et des implications politiques et idéologiques, plutôt très réelle, et comme le signale son département à la culture "On ne peut plus se permettre désormais une société obsolète avec des gens obsolètes", l'académisme, le vieillot et le raisonnable étant uniquement autorisés, à moins d'être considérés comme non-conformes. En gros donc, seuls les riches ont le droit de vivre leur vie.

D'autre part (faut-il le dire ?) on se prend d'amitié pour le héros, humain et franc, et nul doute que votre sueur, dans ce thriller parfait, perlera à chacune de ses mésaventures. Intéressant, passionnant. Traduction inexistante en français.