Les contes de nos pères
de Paul Féval, Bertall (Dessin)

critiqué par CC.RIDER, le 19 octobre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le charme des contes d'antan
Un « p'tit gars » pris dans la tourmente de la Révolution... Quatre chevaliers qui, pour financer leur croisade, empruntent beaucoup d'argent à un usurier juif et doivent lui hypothéquer tous leurs biens à titre de garantie. Si au bout de cinq ans et cinq jours ils ne sont pas rentrés et ne peuvent pas rembourser, ils perdront tout. Mais c'est sans compter avec l'amour que la fille du prêteur éprouve pour le plus jeune des chevaliers et surtout avec les maléfices des fées du val... Deux jeunes nobles, Bertrand et Roger, se retrouvent rivaux pour l'amour de la belle Reine. Les vicissitudes de la vie vont malmener leurs amours... Un chien de royaliste appelé César se bat avec un limier conventionnel avant d'être passé au fil de l'épée, subissant le sort de son illustre homonyme... Un brave passeur d'eau est récompensé de sa générosité par une infâme trahison...
Ce recueil de contes qui en comporte six présente une série d'histoires ayant toutes pour cadre la Bretagne d'autrefois, celle du temps des fées (qui sont ici de véritables sorcières) des rois, des seigneurs, des chevaliers ou, pour les plus récentes, celle de la Révolution et des révoltes chouannes. Le style de Paul Féval est d'un grand classicisme. Chaque conte bénéficie d'une introduction et d'une description minutieuse des décors avant que ne se lance l'action proprement dite. Les histoires sont la plupart du temps dramatiques, mettant en scène des amours contrariées, des complots, des trahisons et des problèmes d'honneur. Tout cela date un peu mais garde le charme de ces histoires que l'on imagine racontées le soir au coin de la cheminée d'un manoir perdu dans la lande.