Cauchemar à Staten Island
de Gilles Bergal

critiqué par Kalie, le 16 octobre 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Hommes-grenouilles
Les égouts de New-York abritent des créatures étranges. Elles pillent les entrepôts des docks de Staten Island en se nourrissant parfois d’un veilleur de nuit gênant.

La morphologie de ces êtres est étonnante : « La silhouette paraissait grotesque, comme inachevée. La première pensée de Pedro fut qu’il avait face à lui un homme-grenouille encore vêtu de sa combinaison de plongée. Puis la grosse tête ronde se tourna vers lui. Les yeux étaient énormes, proéminents, ronds comme deux balles de ping-pong prêtes à tomber de leurs orbites. La bouche était le véritable cauchemar de ce visage. Large, courant presque d’une oreille à l’autre, elle ne manquait pas d’évoquer celle d’un batracien. Sans le moindre soupçon de lèvres, elle découvrait une denture redoutable… la peau blanche comme le ventre de certains poissons… une main blanche aux griffes acérées… ».

Coogan, un ancien policier, est engagé par le responsable des entrepôts pour découvrir l’origine des vols et des disparitions mystérieuses de certains employés.

Quelques passages sont propices aux frissons. Plusieurs hypothèses sont émises pour expliquer l’existence de ces monstres. La fin du récit n’est guère rassurante.

« Cauchemar à Staten Island » est le premier des deux romans signés Gilles Bergal publiés dans la collection Gore. Ce livre, assez sommaire et sans prétention, n'en demeure pas moins divertissant.