Renée
de Ludovic Debeurme

critiqué par Oops, le 12 octobre 2011
(Bordeaux - 58 ans)


La note:  étoiles
La marginalité en dessins...émouvant
Renée est la suite de Lucille, cette BD qui mettait en scène le mal être de deux adolescents ; Lucille l’anorexique et Arthur le suicidaire, deux êtres qui reprenaient goût à la vie au travers de leur amour naissant. Dans cette suite, on retrouve Lucille et Arthur, elle vit à nouveau chez sa maman elle voudrait comprendre pourquoi son père les a quittées. Arthur, lui est en prison suite aux actes violents commis dans le premier volume. Arthur a pour compagnon de cellule, un homme condamné pour crimes sexuels, autant dire que la cohabitation est difficile, il a bien du mal à contenir cette violence qui le torture. De manière fortuite, Lucille va faire la connaissance de Renée, une jeune femme qui s’automutile, rongée par une histoire d’amour avec un homme marié qui ne veut pas quitter sa femme. Comme Lucille, Renée en veut à son père, mais pour des raisons autres…
Le dessin est toujours aussi criant de vérité, la noirceur du crayon est saisissante et retranscrit si bien les traumatismes des uns et des autres qu’encore une fois le texte est secondaire. Même si parfois le lecteur peu éprouver un certain malaise il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout pour affronter tous les tabous que l’auteur soulève.