Jean-Louis Aubert : De Téléphone à aujourd'hui
de Daniel Ichbiah

critiqué par Patman, le 10 octobre 2011
(Paris - 61 ans)


La note:  étoiles
Au coeur de la nuit
Daniel Ichbiah est parait-il journaliste. Il a pondu à ce jour quelques biographies d’artistes (les Stones et Madonna) que j’avoue n’avoir pas lues. Ce livre (écrit en 2006) est censé être une bio de Jean-Louis Aubert, mais c’est surtout un livre consacré à Téléphone, du moins dans sa première partie, car on y parle presque plus de Richard Kolinka et Louis Bertignac que de Loulou Aubert lui-même ! Il faut attendre la page 213 (sur 298) pour qu’on aborde réellement la carrière « solo » de Jean-Louis. Qu’importe ce détail, après tout, J-L Aubert et Téléphone, c’est pour beaucoup de gens du pareil au même. Je ne partage personnellement pas cet avis, mais le problème n’est pas là.
J’avoue avoir été un brin déçu par ce livre que j’ai trouvé un peu trop complaisant. Un livre de fan qui cherche à ne pas écorner l’image de celui qu’il adule. De plus, après avoir lu récemment la bio des Sex Pistols ou celle des Led Zeppelin, il faut bien avouer que les gentils gamins de Téléphone font un peu « propres sur eux » ! Pas ici d’orgies d’alcool et de drogues, pas de chambres d’hôtel saccagées, de scandales sexuels plus ou moins étouffés, ils sont plutôt gentillets nos rockers français ! Ceci dit on apprend quand même quelques petites choses à la lecture de cet ouvrage. Au départ, Aubert se voyait guitariste et certainement pas chanteur, Bertignac n’aimait pas Kolinka qu’il trouvait trop « jazzy » dans sa manière de jouer de la batterie au point même que lors d’un tout premier concert, alors que le groupe n’avait pas encore de nom, Louis se mit à la batterie ! Jean-Louis et Richard se montrèrent plutôt réticents à l’idée d’avoir une fille dans le groupe (Corinne était la petite amie de Louis et c’est lui qui l’a imposée aux 2 autres.) Il faut bien reconnaître cependant que la mayonnaise a bien pris quand on considère avec le recul le succès du groupe à la fin des années 70 ! J’ai moi-même été grand fan comme j’imagine beaucoup d’entre nous ici.
Outre la relative complaisance de l’auteur, j’ai un autre reproche à formuler qui lui a trait plus à la qualité de l’éditeur. Enormément de coquilles parfois grosses comme des maisons, quelques fautes d’orthographe ou de français et des phrases mal construites laissent à penser que le travail de relecture n’a pas été effectué de la meilleure des façons ! Le plaisir de la lecture s’en ressent forcément un petit peu. Côté iconographie, un petit cahier au centre du livre nous dévoile une quinzaine de photos pour la plupart bien connues des fans et en fin d’ouvrage on trouve une discographie assez complète (qui s’arrête bien sûr avec l’album « Idéal Standard » en 2006).
A avoir pour les fans inconditionnels. Très dispensable pour les autres.