Nina et les oreillers
de Maylis de Kerangal, Alexandra Pichard (Dessin)

critiqué par Oops, le 22 septembre 2011
(Bordeaux - 57 ans)


La note: étoiles
Un premier album réussi !
Nina qui a neuf débute une nouvelle vie, grâce à sa maman qui a eu la bonne idée de lui acheter un oreiller tout neuf pour remplacer celui tout raplapla ! Celui-ci est blanc, doux, moelleux avec de vraies plumes d'oies. Ce nouvel oreiller lui ouvre la porte des rêves, jusqu'à présent celle-ci était fermée ! Depuis qu'elle a découvert l'univers des rêves, Nina teste tous les oreillers de la maison. Ceux de ses frères qui la propulsent dans des concerts ou à des match de foot endiablés, l'oreiller de sa maman l'amène à un pique-nique avec Georges Clooney, quand à celui de son papa, elle se retrouve à nager avec une sirène. Ceux des copines la font voyager jusqu'à New-York. Un jour qu'elle oublie les clés de sa maison, son voisin du même âge Lino qu'elle trouve énervant, lui propose de venir attendre ses parents chez lui. Ils s'installent devant la télé, Lino lui a prêté son oreiller pour qu'elle soit bien calée... Nina rêve de l'école, d'un arbre, d'une fille de dos, de Lino qui s'approche de cette fille, l'embrasse dans le cou... Un album aux illustrations ouatées, une plongée dans l'enfance heureuse car bercée de rêves, une incitation à se lover contre un bon oreiller, histoire de prolonger l'enfance, l'innocence, les rêves...

Maylis de Kerangal a été pendant de nombreuses années éditrice pour la jeunesse en parallèle de son travail d’écrivain. Elle a écrit cinq romans dont Naissance d’un pont (2010, Prix Médicis), Corniche Kennedy (2008), Je marche sous un ciel de traîne (2000), La Vie voyageuse (2003) ainsi que les nouvelles très remarquées Ni fleurs ni couronnes (2006) (Verticales) ou encore le naïve session Dans les Rapides (2007). Chez hélium, elle a également codirigé aux côtés de Joy Sorman l’ouvrage Femmes et sport (2009).
Nina et les oreillers est son premier livre destiné à la jeunesse.

Alexandra Pichard, diplômée des arts décoratifs de Strasbourg, a illustré l’album Herman et Dominique chez Thierry Magnier.