Drood
de Dan Simmons

critiqué par LesieG, le 14 septembre 2011
(CANTARON - 58 ans)


La note:  étoiles
Décue
Ca faisait un moment que je souhaitais lire un roman de cet auteur, le titre m'a plu, la quatrième de couverture est parfaite banco.
Grosse déception, j'ai eu énormément de mal à lire ce pavé de 800 pages que j'ai ressenti comme les délires d'un toxicomane, tout est suggéré et relativement lent.
Quand aux personnages, on n'en rencontre pas vraiment un de très sympathique ils sont calculateurs, manipulateurs... et pas de notre époque, pas toujours évident de les comprendre.
Bon, je n'ai peut être pas pris le livre dans le bon sens mais il ne m'a absolument pas donné l'envie d'attaquer un autre roman de cet auteur, j'abandonne.

4ème de couverture :
"9 juin 1865. Charles Dickens, alors âgé de 53 ans et au faîte de son art et de sa gloire, regagne Londres en secret en compagnie de sa maîtresse à bord du train de marée. Soudain, à Staplehurst, l’Express déraille. Tous les wagons de première classe s’écrasent en contrebas du pont, à l’exception de celui de Dickens. Indemne, « l’écrivain le plus célèbre du monde », comme on le surnomme, tente de se porter au secours des survivants. Au fond du ravin, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood.

De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à son ami Wilkie Collins, écrivain lui aussi, à qui il reviendra de relater les dernières années de la vie de celui qu’il appelle, avec autant d’admiration que d’ironie, l’Inimitable. À la poursuite de Dickens, qui a cessé d’écrire pour hanter les bas-fonds - cryptes, cimetières et catacombes - de Londres, Collins cherche à comprendre quels rapports unissent désormais l'Inimitable et l’inquiétant Drood. Mais peut-on vraiment porter foi au récit halluciné de Collins, opiomane en proie à la paranoïa ?
enorme deception 2 étoiles

Décidément Dan Simmons est tout sauf un auteur fiable. Après le choc Hyperion, la boursouflure Ilium. Après la claque L'Echiquier du Mal, l'épouvantable Feux de l'Eden. Et après le magistral Terreur, voici le prétentieux, interminable et inintéressant au possible Drood. Les 250 premières pages font illusion - envie, même - avant laisser la place à une profusion de digressions sans aucune espèce d'enjeu. Zou, au suivant

Misso - - 60 ans - 17 mars 2013


Pyschologique et déroutant 10 étoiles

Dan Simmons est entré dans la peau de William Collins, le précurseur du polar, il était un ami du célèbre Charles Dickens, sans doute le meilleur romancier du XIXe anglais. On en vient à croire que c'est bel et bien Collins qui écrit ce livre tellement le style est différent du Simmons habituel.

L'histoire est fascinante puisque basée en partie sur la biographie véritable des deux écrivains avec entre eux, l'énigmatique monsieur Drood, dont la description physique s'apparente à Nosfératu le vampire de la nuit, ou davantage au fantôme de l'opéra. Il y a tout au long de ce roman un malaise qui s'installe plus on apprend des détails sur la vie d'un Dickens vieillissant et mystérieux. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est aussi haletant qu'un véritable thriller, mais la plongée dans les profondeurs londoniennes m'a vraiment captivé et le dénouement du mystère vaut la brique!

Les lecteurs qui s’ennuient de trop de détails risquent toutefois d'être en désaccord avec mon enthousiasme.

Martell - - 61 ans - 7 mars 2012