Brest
de Pierre Mac Orlan

critiqué par Jeffjoubert, le 7 septembre 2011
( - 55 ans)


La note:  étoiles
habitant d'une ville qui a explosé en 45
Brest
de
Pierre Mac orlan

Carnivore, je viens de dévorer ce livre, Brest, au XIX siècle, celui des éditions dialogues accompagné d'illustrations de Paul Bloas, quel plaisir de voir la ville morte sous les bombes alliées en 1945, savoir que l'îlienne de Ouessant se distinguait de la femme de Plougastel par sa peau iodée couverte d'embruns, l'homme parle et nomme les rue, les divers quartiers, la vie de marin, le silence du port, la vue extraordinaire, le bagne, et les filles de joies, et de la haute société, une ville qu'il compare à Paris, oui Pierre Mac Orlan ose évoquer cette ville qu'il traverse en observateur et cite quelques noms d'amitiés évanouies, des morts qui lui parlent du simple piéton qui passe à ses auteurs qu'il évoque tendrement sans plus arrêter sa plume Quant aux illustrations de monsieur Paul, elles nous invitent à aller boire un verre au port de commerce ou sous les ponts, sur les piliers, les bonshommes là en couleur qui sortent de l'ombre et dessinent une cité qui s'est volatilisée car elle est située à l'Ouest là ou soleil et bombes tombent quand la lune dort. En bref, j'ai adoré et je ne mets que quatre étoiles mais ce livre vaut bien une grappe fleurie à cinq étoile qui se déguste à Recouvrance ou ailleurs, le Brestois n'est pas sectaire depuis des siècles il assimile l'immigration et sa générosité en fait son charme, stop, vous allez croire que je suis adepte de la folie humaine de dire ma ville est la plus belle moi qui suis en escale forcée dans ma ville de Brest et qui rêve immobile de voir la Terre.
jean-françois joubert